Pianos Become The Teeth – « The Lack Long After »

- 16/11/11 19:44

Originaires de Baltimore dans le Maryland, Pianos Become the Teeth fait parti du collectif The Wave en compagnie de La Dispute, Touché Amoré, Make Do and Mend et Defeater. C’est donc tout naturellement qu’avec un tel entourage lorsqu’ils sortent un album on les écoute. The Lack Long After est leur deuxième LP après le prometteur Old Pride qui était déjà un bijou hardcore/post punk.

C’est profondément émotif comme musique, avec cette voix souffrante nous hurlant des textes dramatiques accompagnée magnifiquement par cet orchestre mélodique, purement agressif quand il le faut mais bouleversant de sincérité la majeure partie du temps. C’est choqué que je ressors du premier morceau « I’ll Be Damned », choqué par la justesse du bruit qu’ils provoquent, le mot « musique » prend tout son sens, mêlant les différents tempos, les différents styles, les différentes émotions, PBTT force le respect du monde du hxc après seulement cinq minutes de jeu. Je pourrai comparer leur musique à n’importe quel groupe de The Wave (excepté Make Do and Mend que je ne connais que de nom), ils mixent parfaitement l’intensité et la vivacité du hardcore avec le côté émotionnel et incisif des mélodies de ce genre encore au stade expérimental.

Autant de plaisir et de tristesse profonde ressenti pour un même album et au même moment, c’en devient malsain et ce devrait être prohibé par la loi. L’arrachement perpétuel de Kyle Durfey pour nous hurler ces mots n’est pas vain, tant la sensibilité à fleur de peau des morceaux en est palpable (« Shared Bodies »). Si l’album était un tableau il serait Le Cri d’Edvard Munch. Pour ceux qui seraient moins sensible à ce genre de hardcore et donc qui ne sentiraient pas les subtilités leur purifier l’esprit, il y a des morceaux volontairement/explicitement émotionnels, au tempo plus lent et sur lesquels on se contente de fermer les yeux et de respirer la douceur de la vie. Je prends à témoin l’érotique « Such Confidence », le très expérimental « Liquid Courage » ou encore le faussement instrumental « I’ll Get By ».

Parfois en NBA une action est tellement exceptionnelle que le commentateur s’exclame « If you don’t like that, you don’t like NBA Basketball », on pourrait adapter ici en disant que si vous n’aimez pas cet album, vous n’aimez pas la hardcore musique. Pas besoin d’être aussi absolu, si vous avez aimé le premier album de PBTT vous aimerez celui-ci sans aucun doute.

 

 

Tracklist :

01. I’ll Be Damned

02. Good Times

03. Shared Bodies

04. Such Confidence

05. Liquid Courage

06. Spine

07. Sunsetting

08. I’ll Get By

 

 

Tommy Hennequin

 

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