Polar Bear Club – Clash Battle Guilt Pride

- 18/09/11 17:37

Ils nous ont sorti un EP teaser il y a quelques semaines, ils ont réveillés mon enthousiasme pour le genre punk/hardcore, ils sont cinq et ils viennent de New York, ils sont ils sont ils sont ? Polar Bear Club évidemment. « Clash Battle Guilt Pride » arrive à point nommé en cette période de rentrée où les feuilles recommencent à tomber, où l’atmosphère est morose et profondément scolarisée. PBC nous propose un échappatoire à ce sentiment d’enfermement en sortant ce qui est très certainement son meilleur album, et qui rentre – sans forcer – dans le top 15 des albums de l’année.

Crescendo, c’est comme cela que démarre ce nouvel opus, une piste introductive qui commence tranquillement, sans s’affoler mais qui met les gaz sur le tard afin de nous conditionner pour le reste : on va passer un moment extraordinaire. Les deux pistes suivantes sont tirés de l’EP teaser, « Killin It » et « Scream in Caves ». Pour ceux qui n’auraient pas lu ma critique de « The View, The Life » je vais m’efforcer de synthétiser ce que je pense de ces deux morceaux. Ce sont deux pures tueries, des monstruosité de la nature qui me réconfortent dans le fait que la musique n’a pas fini de me faire vibrer, tant physiquement qu’émotionnellement quand bien même ce ne serait pas les habitudes du genre punk. J’ai une préférence pour « Scream in Caves » qui a été pour moi – et je me permet de m’auto-citer – « un son quasi emo-punk » « par ces riffs lunaires et quelques sing along, qui mettent mal à l’aise tout en laissant un goût sucrée, irrésistible, et définitivement addictif ». « Killin It » reste lui le parfait coup de pieds dans la face pour réveiller les troupes. Il s’enchaine parfaitement avec l’introduction et à un effet étrangement similaire à celui d’une pile électrique Duracel.

Le penchant émotionnel va subsister tout au long du disque, ce qui le rendra si attachant et si agréable à écouter et réécouter. La ballade « My Best Days » est des plus bluffante, précisément parce qu’elle ne ressemble en rien à une ballade, mais les paroles et les riffs qui vous file l’image de Central Park en tête : c’est forcément un morceau pour planer et/ou pour communier avec la nature. Ce genre de piste est très présent sur cet album, il y a « I’ll Never Leave New York » ou encore « Bottled Wind » qui dégagent la même intensité émotionnelle.

L’album n’est vraiment pas violent, il est moins punk brut que certaines précédentes productions. Que ceux qui sont un peu rebutés par PBC à cause de la voix vraiment très rauque et grave du frontman arrêtent de se faire du mauvais sang, celle-ci passe comme du Roch Voisine en maison de retraite, on ne remarque même pas son grain de voix si particulier. Je vais rapidement conclure en disant que ce cd est une véritable lettre à la poste, agréable de bout en bout, agressif juste ce qu’il faut (« Religion on the Radio »), une pincée d’émotions, un mélange de riffs rocks et de batterie punk ; tout cela donne un savoureux méli-mélo de saveurs. C’est difficile de vraiment tout décrire mais sachez simplement que rien n’est à jeter dans cet album, il s’écoute encore et encore et même si vous aurez l’impression que les pistes se ressemblent…elles ne le font pas. Mon seul regret est que n’y figure pas le morceau « Close Knit », véritable trésor de « The View, The Life ».

 

Tracklist :

1. Pawner

2. Killin’ It

3. Screams In Caves

4. Kneel On Nails

5. My Best Days

6. Life Between The Lines

7. I’ll Never Leave New york

8. Bottled Wind

9. Slow Roam

10. Religion On The Radio

11. 3-4 Tango

 

Tommy Hennequin



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