TesseracT : One

- 11/04/11 16:43

Bienvenue dans le monde merveilleux du métal progressif, et oui, le genre se démocratiste et ce n’est pas pour me déplaire. Ayant toujours eu un penchant pour l’expérimental sans pour autant en faire ma marque de fabrique, j’aime ce qui est désorganisé et qui ne se renferme pas. Avec TesseracT et leur LP One, on va passer par plusieurs émotions, les pires comme les meilleures, ce qui est sûr c’est que tout le monde aura son avis sur la question et sur l’opus, tant le genre – si difficile à écouter – divise les peuplades.

L’album se divise en trois parties, la partie introductive, le centre du débat et enfin la touche finale. La partie introductive se compose de deux morceaux (Lament et Nascent) extrêmement lents, ou plutôt calme dirons nous (pour des morceaux inspirés du métal). Les londoniens et leur frontman Dan Tompkins introduisent discrètement l’album (le premier long album studio du groupe) en montrant différents styles variant du hardcore à la pop minimaliste. On est en appétit et on attend le plat de résistance.

La grosse partie de l’album est concentrée en un seul titre Concealing Fate qui est divisé en six parties (Acceptance, Deception, The Impossible, Perfection, Epiphany, Origins). Cette partie est beaucoup plus agressive que la première et on remarque ici plusieurs choses. Tout d’abord Tompkins a un large choix d’octaves dans sa gamme vocale, le petit a du coffre mais peut aussi jouer dans la douceur. Il manie son instrument avec grâce et maîtrise, c’est un véritable vocaliste. Ensuite le terme « progressif » ici ne s’entend pas comme un mélange expérimental des genres mais plutôt comme un voyage à travers les différentes utilisations de plusieurs instruments au sein d’un même style. On reste plus ou moins dans une gamme rock et métal mais l’étendue de la voix du frontman et la technicité des musiciens permettent d’explorer des genres comme le mathcore, speed métal, metalcore, hard rock, hard core ou encore de l’avant-garde avec une basse très présente. Ce qui donne donc du métal progressif variant entre Chiodos, The Sound of Animal Fighting, Between The Buried and Me et même des parties musicales « épiques » touchant au Melodic Death Metal. On n’écoute pas ça quand on a pas envie de se prendre la tête mais les connaisseurs s’y retrouveront, la folie furieuse de ces six titres ne laissent pas indifférent.

Enfin la partie sur laquelle je reste un peu sur ma faim : les trois derniers morceaux. Mis à part l’ovni de 9 minutes qu’est Eden, je m’ennuie ferme sur les deux autres, n’y décelant pas un grand intérêt ni une indispensable musicalité.

L’opus est de très bonne qualité, si on aime le genre on doit le posséder, si on aime la prog plus violente il faut passer son chemin car mis à part quelques screams Dan nous fait plus une démonstration de l’étale de son alto bien maitrisé.

Tommy

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