That’s Outrageous – Teenage Scream

- 21/08/11 13:53

Une intro au piano qui dérive sur de l’electro glam de bas étage, tellement inattendu que cela en est touchant, surtout quand on sait ce qui va suivre : une véritable déferlante de puissance de de dentelles explosés. Revenons deux minutes en arrière. That’s Outrageous. Derrière ce nom bien choisi au vue de leur introduction en contradiction avec ce que l’on peut entendre comme mix electrocore aujourd’hui, se cachent cinq jeunes hommes de l’état de New York, fraichement élus par le dogme metalcore nouvelle perle de Rise Records (the Devil Wears Prada, Miss May I, Memphis May Fire etc…).

« Teenage Scream » c’est un opus assez contradictoire. Certes on sent bien le côté teenagers qui se défoulent sur de la musique violente, qui font leur délire en ajoutant le plus d’éléments improbables à la musique core (piano, electro, chant clair emopunk) mais ce n’est pas ce qui m’intrigue le plus. Ce qu’il y a de plus adulte dans cet album c’est les screams, très lourds, terrifiants, à la limite du growl et qui font parfaitement opposition à la clean voice un peu niaise. C’est donc le chant clair qui résonne le plus comme étant adolescent, d’où ma remarque (qui n’est soit dit en passant ni positive ni négative).

That’s Outrageous nous livre un post-hardcore puissant et intelligent dans sa conception, un peu moins dans sa réalisation. On décèlera clairement un côté Asking Alexandria wannabe, et vu le succès de ces derniers on ne saurait leur reprocher. Et puis tant que ça marche : pourquoi pas. Le côté electro est omniprésent, à la limite de la dance, du coup le groupe flirt avec les comparaisons de groupes comme Attack Attack ou Abandon All Ships. La clean voice quant à elle me fait penser à du For All Those Sleeping en mieux. Mais fini les comparaisons, TO est là pour nous faire bouger de nos sièges et nous faire jumper dans une fosse. Si on se met bien dedans le but est clairement atteint, si on l’écoute d’une seule oreille on se dira probablement « what the f**k …. ». Au bout d’un moment je me demande si Rise Records n’essaie pas de se créer son propre I Set My Friends on Fire tellement ça devient n’importe quoi. Il y a tellement de contradictions en moi que je ne sais pas si j’aime ou si je déteste, la clean voice m’exaspère mais le scream m’impressionne. Des morceaux comme « Is It 2012 Yet ? » Contiennent de bonnes idées comme du gros gros son dubstep mais complètement détruit par l’auto-tune et la dance ridicule. Je pense également à des passages à l’orgue sur certains morceaux. Je me sens plus à mon aise sur un morceau comme « New York Chainsaw Massacre » par exemple ou même sur l’entrainant « Re: Why I Killed My Girlfriend », une piste forte intéressante si on est in the mood, qui en entraineront certains dans une euphorie incontrôlée.

Finalement ce n’est ni plus ni moins qu’un album de teenagers pour les teenagers : ça veut faire bouger les booty (déjà dit) sur les dance floors et ça veut probablement devenir les rois de l’université. Ça se comprend, si j’en avais eu la possibilité j’aurai surement fait pareil.

Pour ceux qui aiment : Woe is Me, Asking Alexandria, For All Those Sleeping

 

Tracklist :

1. Poughkeepsie Tapes

2. Headshot at the Ballet Recital

3. Teenage Scream

4. #Winning

5. Star 69

6. So, I’m Thinking of Starting a Clothing Line…

7. Is It 2012 Yet?

8. New York Chainsaw Massacre

9. Re: Why I Killed My Girlfriend

10. What Happens in Azeroth, Stays in Azeroth

 

Tommy Hennequin

 

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