The Black Dahlia Murder – Ritual

- 06/07/11 21:04

Ayant acquis une renommée mondiale grâce à un death métal/deathcore puissant et bien ficelé, la bande de Trevor Strnad était attendue au tournant pour leur cinquième album studio Ritual, venant après Unhallowed, Miasma, Nocturnal et  l’excellent Deflorate. La bande du Michigan nous a réservé ce qu’ils savaient faire de mieux pour un album dans la veine des précédents mais plus neuf, plus jouissif et définitivement meilleur.

Les violons sont de sortie pour les premiers instants du rituel, tout est calme, l’ambiance est posée, on entre dans le manoir du dahlia noir. Un morceau introductif lourd, très sombre, assez violent et sans trop de fioritures. L’album sera à son image, très ténébreux, avec des notes très basses, pas de riffs trop aiguës à outrance, percutant, efficace. Beaucoup de double voix également, qui donnent un côté effrayant et très deathcore à certains couplets ou carrément à certains morceaux. Trevor est toujours au top niveau vocal, de ce côté là rien à lui reprocher, tout comme aux musiciens qui sont toujours aussi bluffant. On a des solos à pratiquement chaque morceau (je n’ai pas fait de liste) et même s’ils sont très courts ils ne sont jamais inutiles.

L’album avance et je commence à prendre Carbonized in Cruciform pour une interlude avec son introduction guitare acoustique et piano mais ce n’est finalement qu’un échauffement avant la grande boucherie qu’est ce morceau. C’est sauvage, puissant, rapide, libérateur et tellement death. Le meilleur morceau de l’album par sa diversité vocale et sa polyvalence musicale. Pas d’interlude donc même pour la piste suivante qui n’est en fait qu’1min30 de barbarie. The Raven est également un très bon morceau. Qu’on se comprenne bien, tout l’album est bon mais ce sont ces deux là qui sortent le plus du lot, ou ces trois là si j’inclus le morceau introductif A Shrine to Madness qui était également bluffant.Le début de la dernière track ressemble à l’introduction d’un thriller gore de la belle époque et finalement j’en viens à me dire que Blood in the Ink n’est ni plus ni moins qu’un hommage aux films d’horreurs avec tout ces synthés et cette ambiance d’un glauque tétanisant. J’affabule certes mais c’est en tout cas ce que je ressens quand j’écoute le morceau. Une voix grave modifiée termine l’album en beauté avec ce constat terrible : « suicide is the only way out ».

Ce cinquième opus n’avait rien d’un rituel puisque BDM arrive encore à surprendre sur certains passages. Effrayant de régularité, les américains en ont visiblement encore sous le pied.

 

Tracklist :

1. A Shrine to Madness
2. Moonlight Equilibrium
3. On Stirring Seas of Salted Blood
4. Conspiring with the Damned
5. The Window
6. Carbonized in Cruciform
7. Den of the Picquerist
8. Malenchanments of the Necrosphere
9. The Grave Robber’s Work
10. The Raven
11. Great Burning Nullifier
12. Blood in the Ink


Tommy Hennequin

 

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