The Mars Volta – « Noctourniquet »

- 20/03/12 18:04

 

Après le rêve de voir un nouvel album de At the Drive-In brisé dans l’oeuf par une déclaration fracassante de ses membres, nous, les fans du duo Cedric Bixler-Zavala/Omar Rodriguez Lopez étions inconsolables. C’était sans compter sur le deuxième groupe de ce duo très prolifique, The Mars Volta, véritable légende du rock progressif moderne, qui nous régale de son sixième album studio intitulé Noctourniquet, trois ans après Octahedron.

C’est dans un rêve, que dis-je un songe que nous sommes plongés dès les prémices du voyage. C’est ce que m’évoque les premières sonorités de « The Whip Hand », comme un flashback me ramenant non pas dans mon passé conscient mais vers une vie antérieure. Malgré ces premières notes « dreamy » on ne peut pas dire que Mars Volta partent avec le meilleur morceau possible, en effet « The Whip Hand » est une piste correcte mais pas transcendante. Heureusement l’attente est de courte durée puisque « Aegis » vient de suite rectifier le tir, avec un morceau comme seul les texans savent en produire, du changement de rythme, du chant très haut, des « refrains » d’une seule phrase (« and I’m running away ») qui restent en tête, bref une piste quasi parfaite. Le premier morceau qui arrive réellement à passer sous la peau est « Empty Vessels Make the Loudest Sound », d’une pureté rare tant sur le chant que sur la mélodie, ce morceau fait tout, même le café. En poussant à son paroxysme le concept ambiant couplé aux sonorités soit électroniques soit saturés, on a droit à 6min43 de jouissance intense. Ce genre de morceau ambiants et calme il y en a tout au long de l’album avec « Imago » ou « Trinkets Pale of Moon », très expérimental grâce à ce mélange d’acoustique et de sonorités electro à la manière d’I Set My Friends on Fire en moins violent. Finalement les seules pistes « normales » sont « Lapochka », plus structurée et régulière et vraiment pas désagréable et le single number 2 « Zed and Two Naughts » qui boucle l’opus de manière magistrale, tout en démonstration et en maitrise.

Du côté de ce que The Mars Volta sait faire de mieux, à savoir du rock progressif/expérimental on est également servi : « The Malkin Jewel » par exemple a une grosse résonance hip-hop 80′s, blues voir même jazzy avant de se calmer nettement dès le milieu du morceau, c’est ce titre qui à servit d’outil de promotion pour Noctourniquet. On peut également apprécier « In Absentia », plus sombre, presque spatial de part son côté électronique poussé jusqu’à atteindre une atmosphère malsaine. Comme le morceau dure plus de 7min il y a un gros changement de direction en plein milieu, avec un beat qui me donne envie de voir une vidéo en slow motion tant la pression imposée fait ressortir le sentiment de lenteur, en dépit du tempo régulier.

Et puis il y a « Vedamalady », la pure merveille de ce Noctourniquet, sans hésitation le meilleur morceau, celui indispensable à chaque opus, celui qui le rendra unique et inséparable de la classification de génial. Bref « Vedamalady » c’est tout ce que j’aime chez The Mars Volta, du calme, un chant sincère et moins désinvolte, presque engagé, et le petit passage, il y en a un dans chacun de mes morceaux préféré, une petite variation de voix, une prononciation de mot, un je ne sais quoi qui me donne la chair de poule et qui me transcende, ce « Where did I go wrong? I’ve got a sneaking suspicion that I’m under ».

Donc pour résumer The Mars Volta c’est et ça reste du très très lourd. Si l’album se veut moins conceptuel et plus posé il n’en reste pas moins fascinant, les recettes qui ont fait le succès des autres opus sont là en dépit d’une toute relative uniformité des morceaux. Une musique technique qui comme à chaque fois ne plaira pas à toutes les oreilles mais qui ravira les fans sans pour autant combler leurs espérances d’un opus à la hauteur de l’enfant terrible De-Loused in the Comatorium.

 

Tracklist :

01. The Whip Hand

02. Aegis

03. Dyslexicion

04. Empty Vessels Make the Loudest Sound

05. The Malkin Jewel

06. Lapochka

07. In Absentia

08. Imago

09. Molochwalker

10. Trinkets Pale of Moon

11. Vedamalady

12. Noctourniquet

13. Zed and Two Naughts

 

Tommy

 

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