The Random Monsters – « S/T »

The Random Monsters c’est le side-project de Sébastien Benoits, le batteur de Doyle, mais comme il ne lui doit rien musicalement, inutile de s’attarder là dessus. Assez loin mais finalement pas autant que l’on ne pense des terres du hardcore, The Random Monsters distille avec justesse une musique post-rock/ambient qui se savoure au clair de Lune. Retour sur le premier LP éponyme des parisiens.

« Ruins » est ce que l’on peut appeler l’introduction parfaite, douce et paisible, elle nous fait pénétrer dans un magnifique paysage de ruines mystiques. Ce n’est que le début du voyage pourtant, mais déjà l’on est transporté par cette légèreté ambiante où la batterie nous guide tant les instruments à cordes sont occupés à ouvrir la heaven’s gate. Dans la continuité immédiate de ce morceau il y a « Hostility Towards Creation » (dont le titre est également dans la continuité du précédent) ; avec des guitares plus engagées mais qui gardent néanmoins le même fil conducteur dreamy auquel ils reviennent inlassablement. Apparait également les premiers samples, qui donneront une voix à l’album, sans oublier les chants parfaitement maitrisés de « I’ve Buried You » et « Sacridie ». C’est assez compliqué de placer une voix sur une musique post-rock sans que cela ruine (oui encore ce mot) le morceau, et pourtant ils réussissent parfaitement à caler ce chant catchy, bien rythmé, et bluffant sans avoir un timbre de voix renversant. Du lourd pour « Sacridie ».

On fini le tour d’horizon par les deux derniers morceaux de neuf minutes chacun, un véritable régal pour qui est fan. Pour « The Early Years », la première moitié est exceptionnelle, quand vous écoutez cela tard dans la nuit au casque Marshall (à puissance raisonnable), c’est purement et simplement jouissif. La deuxième partie transporte moins de mélancolie, mais ses riffs répétitifs transportent la partition vers une dimension nettement plus épique. Quant à « I’ve Buried You », il y a certes un chant moins accrocheur que sur « Sacridie » mais il se colle parfaitement à l’ambiance créée qui jouera avec nos nerfs en passant du calme plat à l’hystérie sans avoir l’élémentaire politesse de nous donner un petit mot. Bref, pour moi The Random Monsters c’est du lourd, et cela confirme mon amour fou pour le post-rock.

Tracklist :

01. Ruins

02. Hostility Towards Creation

03. The Ghost of a Smile

04. Sacridie

05. The Early Years

06. I’ve Buried You

Tommy