Trivium – In Waves

- 24/09/11 17:31

 

Grand nom de la scène métal international, Trivium a su évoluer et nous surprendre depuis sa formation en 2000. Petite note historique : après un premier album metalcore sorti en 2003, c’est surtout avec Ascendancy que Trivium se taille un nom parmi les plus grands groupes metalcore. Mais le groupe prend tout le monde à contrepied avec The Crusade, où le leader Matt Heafy abandonne totalement le scream, que seul le guitariste Corey reprend ponctuellement, pour une voix beaucoup plus « metallicisante ». De même, sur de nombreux titres, les instruments s’éloignent du style metalcore pour se faire plus metal, voir trash. Enfin avec Shogun, album largement acclamé à sa sortie en 2008, leur son évolue à nouveau, la voix de Matt redevenant par moments plus mélodique, et une place plus importante étant laissée aux screams de Corey. Cependant, comme on avait pu le découvrir au fil des titres dévoilés avant sa sortie, In Waves se rapproche beaucoup plus des origines metalcore du groupe, le scream de Matt faisant notamment son grand retour. C’est également l’occasion d’apprécier le travail du nouveau batteur du groupe, Nick Augusto. C’est donc armé de l’édition spéciale, contenant 17 titres, que je m’apprête à découvrir la bête.

Après une intro dispensable, on rentre dans le vif du sujet avec le titre éponyme, « In Waves ». On comprend immédiatement que les parties heavy le seront beaucoup plus qu’auparavant : guitares accordées plus grave, une voix très puissante de Matt et la chanson s’ouvrant d’emblée sur ce que l’on pourrait appeler un breakdown. Mais également, les parties mélodiques savent s’imposer, lorgnant même sur un côté pop. Cependant, si chaque partie fait son effet, ce premier titre manque de « diversité », principalement composé d’un chorus clean et d’une partie breakdown qui s’alternent, avec uniquement un solo et un pont pour venir remédier à cela. Ce sont, à mes yeux, les deux pistes suivantes qui constituent les véritables bijoux de l’album : « Inception of the End » et « Dusk Dismantled ». La première, en plus de nous offrir des parties violentes redoutables, met en avance une approche différente de la mélodie de la part de Trivium, totalement envoutante, et moins FM qu’à l’habitude. Quant à la seconde, elle montre que le groupe a su gagner en maturité : pour la première fois, une chanson intégralement screamée, sans l’ombre d’une mélodie dans la voix.. Et il faut avouer que c’est terriblement efficace, probablement une des meilleures de Trivium à ce jour.

Passé ce stade, on a le droit à quelques chansons beaucoup plus inspirée Shogun, « Watch the World Burn », « Black » et le prochain single « Built to Fall ». Malheureusement, si ce sont des bonnes chansons, elles n’ont rien d’exceptionnel et peinent à se distinguer. Et il en va malheureusement de même pour la plupart du reste de l’album. Si certaines chansons sortent du lot (« Caustic are the Ties That Bind », dont la partie pop semble vraiment assumée ici et se marie parfaitement avec les couplets violents, « Chaos Reigns » qui nous explose à la figure ou à l’inverse « Of All these Yesterdays » qui surprend de douceur), les autres restent relativement banales, sans être cependant mauvaises. Là où Ascendancy sonnait relativement neuf et efficace, ici ça sent le réchauffé. Notons enfin la présence sur cette édition spéciale de l’excellent « Shattering the Skies Above » qui avait annoncé en fanfare le retour du metalcore chez Trivium.

On a donc ici un album assez partagé, résumant assez bien les différents styles que le groupe s’est approprié au fil des années. Cependant, à l’exception de quelques éclats de génie, l’album peine à décoller et à nous offrir les surprises et émotions auxquelles nous avions eu le droit dans le passé.

Tracklist :

1. Capsizing The Sea
2. In Waves
3. Inception Of The End
4. Watch The World Burn
5. Dusk Dismantled
6. Black
7. Built To Fall
8. Caustic Are the Ties That Bind
9. A Skyline’s Severance
10. Forsake Not The Dream
11. Chaos Reigns
12. Of All These Yesterdays
13. Leaving This World Behind

Jason Diaz

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