Upon A Burning Body – « Red. White. Green »

- 18/04/12 14:48

 

Quand je me suis retrouvé la première fois face à Upon A Burning Body, à l’époque de leur album The World is Ours, je m’attendais à entendre un n-ième groupe de deathcore fade qui tomberait bien vite aux oubliettes. Mais, à ma plus grande surprise, le groupe s’est révélé extrêmement prometteur, et malgré une recette peu originale et un album assez homogène, le mélange prend plutôt bien et les morceaux sont puissants et donnent vraiment envie de tout détruire. Voyons voir si ce nouvel album, centré sur le thème du Mexique est à la hauteur de nos espérances.

Premier constat plus que plaisant sur l’ensemble de l’album : le groupe prend le temps de distiller une certaine ambiance tout du long, et on ne se retrouve donc plus face à un enchaînement de morceau commençant directement par une mosh part. Ainsi, on appréciera beaucoup les diverses intro cleans (la très réussie de « Sin City » ou encore celle, sur fond de cris d’épouvante, de « Planet Terror ») ou outro qui s’étendent un peu plus en longeur. Si l’idée de faire un intermède acoustique, un peu hispanisant, avec « El Mariachi » était plutôt bonne, on regrettera cependant son manque de naturel ; on sent vraiment que le guitariste a dû se forcer pour jouer un morceau dans ce style.

Deuxième constat : tout est plus gros sur cet album (comme ils le disent dans « Texas Blood Money », « everything is bigger in Texas »). Ainsi, j’ai été sidéré par le côté magistral de l’entrée en matière de « Sin City », par l’efficacité des nombreuses gang parts (le « Life sucks and then you die » de « Sin City », et les nombreuses autres que l’on retrouve sur « Texas Blood Money » et « Desperado » en sont un bon exemple). Les mosh parts donnent vraiment l’impression de tout écraser sur leur passage et arrivent (presque) toujours à point : on dénotera leur efficacité dans « From Dusk Til Dawn » et « Planet Terror » qui sont de vraies machines de guerre.

Enfin, l’apparition notable de chant « semi-clean » à travers tout l’album permet de lui donner un côté plus catchy et surtout de le rendre moins linéaire que son prédécesseur, et donc de mieux profiter de chaque chanson. On l’avait déjà remarquée dans le single « Once Upon a Time in Mexico », ils viennent carrément sauver une chanson comme « Mimic » qui ne présentait pas grand intérêt sans eux.

En somme, un album réussi pour Upon A Burning Body : en réussissant toujours le pari de nous donner envie de mosher et de scander les paroles avec le groupe, cet album se montre plus fouillé, réfléchi, plus diversifié que le précédent, et possède surtout une identité et une ambiance propres qui le distinguent du lot.

 

Tracklist:
01. Game Over
02. Sin City
03. Once Upon A Time In Mexico
04. Texas Blood Money
05. El Mariachi
06. Desperado
07. Mimic
08. Predators
09. From Dusk Till Dawn
10. Planet Terror
11. The Island Of Lost Dreams

 

Jason Diaz

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