Vanna – And They Came Baring Bones

- 29/06/11 18:14

Sans être reconnu comme des ténors du genre, Vanna s’est, avec deux albums (Curses en 2007, A New Hope en 2009), installé comme l’une des valeurs sûres du post-hardcore américain. Trop écolier pour être un maestro, trop simpliste pour être un précurseur, ils ont néanmoins réussi à se faire connaître, reconnaître et respecter. On les retrouvera d’ailleurs en France au Never Say Die 2011 mi-octobre en compagnie d’Emmure, Deez Nuts et autres Human Abstract ; ils avaient déjà ouvert la Boule Noire pour Eyes Set to Kill en mai dernier.

Avec And They Came Baring Bones ils prennent un tournant plus hardcore, moins dans la mélodie mais peut-être plus efficace tout en ne reniant pas leur style scream/clean d’une morosité à tomber par terre. Si I, the Remover viennent chatouiller mon oreille comme des bons morceaux le reste de l’album passe au travers, ou alors c’est moi qui passe au travers. L’écriture reste la même que sur les précédents opus mais l’émotion manque encore une fois. Vanna a changé de cible au niveau du public, très subtilement certes mais ils l’ont fait quand même.

Bon je suis dur, mais je n’arrive vraiment pas à accrocher à la clean voice d’une mollesse soporifique, elle alourdie l’atmosphère en un couplet. Le pire dans tout cela, c’est que je me dis qu’on pourrait bien avoir à faire au meilleur album de Vanna. Le côté hardcore leur réussit en effet plutôt pas mal, musicalement en tout cas. Quelques bons screams sont distillés un peu partout et quelques refrains sont assez entraînants malgré la voix (Breathing at the Botom). Finalement après plusieurs écoutes, l’album n’est pas si catastrophique que cela, j’apprécie même de nouveaux morceaux comme Scarlet Shroud et I, the Collector.

Bref pour moi Vanna c’est fini, on ne m’y reprendra probablement plus, et cet album est très largement dispensable. Quand j’entends quelqu’un comme Brandon Davis dire que Vanna fait du meilleur post-hardcore que Of Mice & Men, je me dit que sa rage contre Austin Carlile l’a complètement aveuglé. J’espère qu’ils se rattraperont au Never Say Die.

 

Tracklist :

01. Black Bones
02. I, The Remover
03. History on Repeat
04. Breathing at the Bottom
05. Scarlet Shroud
06. Passages
07. Silver Sun
08. I, The Collector
09. Careless Men Lead Careless Lives
10. Eyes Like the Tides
11. White Light


Tommy Hennequin

 

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