Winds Of Plague : Against The World

- 25/04/11 16:06

Quatrième album pour les Californiens de Winds of Plague, une formation que l’on ne présente plus et qui revient avec Against The World. Ayant trouvé Great Stone War (2009) décevant par rapport à Decimate the Weak (2008) que j’avais tout simplement trouvé extraordinaire, j’attends beaucoup de ce nouvel opus. Je remarque qu’à la manière d’un Sonic Syndicate en son temps WoP fait évoluer un même personnage au sein des pochettes d’albums. Ainsi on a toujours à faire à ce soldat, qui semble avoir terminé la guerre entamé sur Great Stone War, entouré par des corps de soldats empalés (entre autres), ça promet.

On reste hélas ici dans du grand classique du côté des américains, du deathcore symphonique certes, mais un peu fade, à l’image d’une guerre terminée, comme le cover de l’album en fait. Le message à passer est peut-être là, ils n’ont plus rien à prouver alors ils ne se forcent plus, en tout cas c’est l’impression que j’en ai.

Tout cela partait pourtant bien avec une introduction….bien flippante il faut le dire, aux allures épiques et avec des chuchotements d’enfants suivis d’un premier morceau percutant, pas trop symphonique et tout en intensité. Drop The Match reste dans la même veine, mais en plus violent et plus direct, un régale pour les furies. Pas de surprise en tout cas, Johnny Plague nous gratifie de growls puissants et efficaces, les synthés sont présents mais pas envahissant (à noter le changement de la claviériste : Alana Potocnik succède à Kristen Randall) et les guitares toujours aussi lourdes.

ommence ensuite une longue série de morceaux en featuring avec les frontmans d’autres groupes comme Hatebreed et Terror – déjà présents sur Great Stone War – ainsi que des nouveaux comme le chanteur de For Today ou encore Stray From the Path. Le plus réussi est Redefined In The Fire avec Mattie Montgomery (For Today). La puissance du morceau vaut le détour, les riffs sont parfaits pour se mettre en nage et le refrain, même simpliste, est efficace.

Une petite interlude où l’on en apprend un peu plus sur l’esprit des guerriers, thème qui tient décidément à cœur aux californiens, et nous voilà reparti avec le morceau éponyme à l’album. Peut être le morceau le plus abouti, le plus complet et le plus fidèle aux travaux de WoP. Les pistes continuent de s’enchaîner pour finalement arriver au bout des douze pistes avec un sentiment d’inachèvement.

Je ne retrouve pas la technique et les sensations que m’ont procurés les précédentes productions. Il y a les mêmes éléments mais il manque l’étincelle nécessaire pour me faire réellement vibrer. Il y a cependant de bons morceaux (Against The World, California, Strength To Dominate, One For The Butcher), et j’attendrai le 8 mai pour voir ce que cela donne en live, au Glazart. On se donne donc tous rendez-vous là bas pour montrer au sextuor américain que la guerre n’est pas finie.

Tracklist :

01 – Raise The Dead
02 – One For The Butcher
03 – Drop The Match
04 – Built For War
05 – Refined In The Fire
06 – The Warrior Code
07 – Against The World
08 – Monsters
09 – Most Hated
10 – Only Song We’re Allowed To Play In Church Venues
11 – California
12 – Strength To Dominate

Tommy

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