You Me At Six – Sinners Never Sleep

- 16/10/11 13:14

Le groupe de pop/punk alternatif le plus intéressant sort son 3ème album, après Take Off Your Colours en 2008 et Hold me Down en 2010, le temps est venu d’accueillir Sinners Never Sleep. Dire que l’on a bien faillit ne pas voir cette galette, faute à des embrouilles internes. Au bord du split YM@S s’est ressaisi sous la coupe de son leader Josh Franceschi. Un opus plus personnel, aux paroles plus intimes et un poil plus agressives par moments. J’ai envie d’appeler YM@S un groupe de post-pop/punk.

Sinners Never Sleep commence comme un album de punk normal, le single Loverboy – qui a déjà fait l’office d’un clip – ouvre le festival. Un morceau classique mais qui reste efficace, et bien vendeur. Il devient meilleur au fur et à mesure des écoutes, j’avais du mal avec le refrain mais son côté catchy m’a rattrapé. Pareil pour le second morceau, il a du mal à démarrer mais une fois le chorus lancé c’est un véritable dragster. Pour moi, l’album commence réellement à partir de la troisième piste, celle dont on avait pu entendre les bribes dans le teaser du documentaire qui portera son nom : Bite my Tongue. Tout le monde se souvient de la magnifique prestation de Josh sur le morceau Fuck de Bring me the Horizon, cette fois-ci c’est Oliver Sykes qui lui rend la pareille en chantant un couplet. Avec moins de brio Oli nous place sa voix qui a encore du enquiller une bonne cinquantaine de bouteilles de whisky depuis l’enregistrement du dernier opus de son groupe, sa voix est rauque et arrachée et comme à chaque fois c’est plus sur la qualité de l’écriture qu’il parvient à briller et moins sur son grain. Mais sa prestation n’est pas l’attraction principale, c’est le refrain, qui avait déjà suscité pas mal d’entrain sur le net. Il est littéralement étonnant, très fort émotionnellement, il double l’intensité du morceau et en fait le véritable single de cet album. Il en demeure le plus réussit et ce guest lui apporte ce punch qui donne à cette piste son côté inénarrable. C’est le premier des deux morceaux ayant des chanteurs metalcore pour guest, l’autre étant Time is Money en featuring avec Winston McCall de Parkway Drive. Les YM@S tenteraient-ils de nous faire passer un message sur le revirement du groupe ? L’avenir nous en dira plus mais en attendant on doit se contenter de ces deux gros morceaux à la rare intensité pour du pop/punk.

Le reste de l’album se compose essentiellement de ballades magnifiques, ou du moins des morceaux sur des tempos plus lents, à l’image des bluffants No One Does it Better et Little Death, ce dernier étant l’exemple parfait de ce que j’aime chez les groupes pop/punk aujourd’hui, des riffs envolés, une voix qui s’arrache et un refrain qui donne envie de chanter. Ils n’en oublient pas pour autant leur côté pop/punk le plus élémentaire avec Reckless ou The Dilemma (avec des moves funk/jazzy qui redonnent le sourire). Et comment ne pas parler de la piste finale, tout en délicatesse et en minimalisme, une pure beauté.

Le dernier You Me At Six est un pur sang qu’il faut se procurer au plus vite pour le faire tourner encore et encore dans vos mange-disques. Troisième opus réussit pour les anglais, après un craquage total. On les retrouvera à la Flèche d’Or le 30 novembre.

 

Tracklist :

01.Loverboy

02.Jaws On The Floor

03.Bite My Tongue (Ft. Oliver Sykes)

04.This Is The First Thing

05.No One Does It Better

06.Little Death

07.Crash

08.Reckless

09.Time Is Money
 (Ft. Winston McCall)

10.Little Bit Of Truth

11.The Dilemma

12.When We Were Younger

 

Tommy Hennequin

 

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