Report: Inlay-Core + Syndrome of Rashness + Katalysth + Piece Of Insanity @ L’ Assoc’ au Boeuf (25.02.12)

- 13/03/12 16:43

inlaycore

Loin des concerts parisiens produisants des groupes de renommée internationale dont on connaît les refrains, il y a ces petits concerts « Do It Yourself » organisés par des petites associations qui proposent à des groupes amateurs souvent surprenants de se produire et d’acquérir un public local. Ce samedi 25 février 2012, le rendez-vous était pris à l’ Assoc’ au Boeuf, une petite association de Crépy-en-Valois (60) au sein même de leur petit local bien roots. Au programme ce soir, quatre groupes amateurs (voire semi-pros) orientés metal : Inlay-Core, Syndrome of Rashness, Katalysth et Piece Of Insanity.

La soirée débutait donc avec les axonais de Piece Of Insanity. Le sextet devenu quatuor quelques semaines auparavant commence son set devant un maigre public encore timide. La formation de Saint Quentin souffre en effet de l’amputation de deux de ses membres et ça se ressent dans sa musique : la basse manque de lourdeur, la batterie de frappe quant au chant, on déplore un manque de sincérité et de charisme. Malgré quelques bons riffs de guitare, dont l’excellent lead-guitar de « Battleground », la bande achève rapidemment son set sous de maigres mais polis applaudissements avant de laisser sa place au second groupe de la soirée, Katalysth.

Le sextet crépynnois a un style très à lui mélangeant le death-métal et le métal-progressif. Récemment formée et composée de membres issues d’anciens groupes locaux, la formation, dont c’était le premier concert, arrive sur scène avec deux de ses musiciens maquillés pour pousser le délire jusqu’au bout. Le son est massif et en même temps très léger avec le synthé qui couvre très bien le reste. Les compositions s’enchaînent en séduisant progressivement le public qui découvre le groupe, on retiendra notamment le titre d’ouverture « Dream Of Madness » et l’hommage à un de leur ami défun « Reborn In Eternity« . Techniquement, la bande est d’une grande efficacité mélangeant parfaitement tous les éléments du death-metal mélodique, cependant le chant death reste accessible à peu de Monde. Pour compléter son set, Katalysth reprennent « Behind Space » d’ In Flames et le classique « Refuse/Resist » de Sepultura, après quoi le sextet remercie le public crépynnois et se retire pour laisser place au groupe suivant.

Troisième formation de la soirée, il s’agissait des Syndrome Of Rashness qu’on avait déjà pu surprendre à fouler les scènes parisiennes du Batofar, de la Boule Noire et du Divan du Monde. Le quintette croise son thrash-metal (« Paranoid« , « Syndrome of Rashness« ) avec du metalcore (« One More Day« ) pour donner un style très personnel et efficace. Sur scène, le groupe est bien plus dynamique que leurs homologues passés plus tôt et d’avantage communicatif avec le public qui est venu en masse les soutenir. Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment, on distingue une nette différence entre les morceaux issus de leur démo Time To Burn sortie en avril dernier et ceux composés après comme « Let Your Rage Burst Now » ou « Inside Us« , plus sincères et rentre-dedans. Les SOR reprennent « Bulldozer » de Machine Head puis achèvent leur set par un surprenant « Get Out » et le très énervé « Unealthy Impulses » sous l’acclamation de l’Assoc’ au Boeuf dont les murs jaunes suintent déjà.

Inlay-Core, quatrième et dernier groupe de la soirée, arrive sur scène avec un nouveau line-up. Suite au départ de Loic (guitare/chant) c’est Booka qui prend le micro tout en gardant son poste de bassiste. La deuxième guitare, elle, est désormais assurée par Baptiste. Dès les premières notes, le groupe montre son expérience de la scène qui le démarque des formations précédentes, leur style à cheval entre le thrash-metal et le metalcore défoule le public qui n’en finit plus de pogoter de headbanger. Les quatres titres de leur EP Nothing Shall Be Saved, sorti l’année dernière sont joués et font l’effet d’une bombe dans l’ Assoc’ (« Sky Is Burning », « Unpredictable« , « When I Come To Blow » et l’excellent morceau éponyme, « Nothing Shall Be Saved« ). Booka assure en tant que nouveau frontman et n’hésite pas à transmettre la folie et le recueillement lorsqu’il dédicasse ce set à son cousin défunt, le reste du groupe, un peu plus en retrait, n’hésite pas à donner de la voix et à se donner en spectacle pour rendre le show toujours plus enivrant. Inlay-Core clôt son set sur un nouveau morceau sans nom très prometteur puis remercie la salle avant que les lumières ne se rallument pour la dernière fois de la soirée.

C’est donc bien loin des salles parisienne à la mode qu’on aura pu ce soir défouler sa tignasse et jouer de l’épaule avec ses voisins. Alors, bien qu’ayant peu d’impact, ces petits concerts permettent de découvrir des groupes amateurs très prometteurs. Des groupes qui n’arriveront sûrement jamais sur les planches du Zénith ou de Bercy, mais qui ont un message bien plus honnête que certaines des formations qui occupent les charts mondiales. Et puis, il faut se dire que Gojira, Dagoba et autres Pleymo ont commencés dans le cadre de ces concerts DIY, alors pourquoi ne pas laisser leur chance à Inlay-Core, à Syndrome Of Rashness, à Katalysth, à Piece Of Insanity et aux groupes de vos potes qui jouent dans les MJC et les garages des villes voisines le samedi soir?

Alex’ Nortier

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