Report: The Word Alive + For The Fallen Dreams + I See Stars + Upon A Burning Body @Batofar (25.05.12)

- 26/05/12 14:25

word alive

Une bien belle affiche que nous propose là Only-Talent Production, en cette canicule de fin mai, une chaleur presque inacceptable quand on sait ce qui nous attend ce soir. Pas moins de trois groupes majeurs de la scène post-hardcore et une étoile montante du deathcore/metalcore. C’est la fin des examen pour pas mal de monde, et on compte bien en profiter largement ce soir dans un Batofar qui se doit d’être bondé. Ambiancée par l’album The Here And Now d’Architects, la salle se rempli assez vite afin de laisser place à la première salve de la soirée.

Ce sont les résidents du Fort Alamo qui se lancent dans l’arène, ils sont venus défendre leur dernier opus aux couleurs du Mexique Red.White.Green sans oublier quelques bons titres de leur premier opus The World Is Ours paru en 2010. Emmenés par l’ex-frontman d’As Blood Runs Black, leur style casse un peu avec la soirée, justifiant le choix de les faire jouer en toute première partie. C’est cependant un deathcore gras et puissant qui n’a pour objectif rien d’autre que la destruction des pits, et qui est donc toujours de bon aloi. Effets lumineux style nightclub sur les murs, caméras, lettres UABB s’affichant en rouge sur le mur du fond, il est temps pour la musique et les lumières de s’éteindre. Le charismatique Danny Leal vient alors lâcher le « WELCOME TO THE FAMILY » de « Showtime », lançant par la même occasion les moshpits. Tous en costards, les texans ont la classe, notamment Danny qui est vêtu du trois pièces gris chiné de la pochette du dernier album. Breakdowns puissants, vocalement et techniquement irréprochable, le groupe joue deux morceaux de leur premier opus avant d’enflammer les quais de Seine sur « Sin City ». Le pit et les mosheurs sont déjà on fire et cela faisait longtemps que le Batofar n’avait pas été aussi rempli pour une première partie. C’est d’ailleurs ce que ne manquera pas de remarquer Danny et de nous en remercier entre deux pistes. Les quelques passages en gang vocals/a cappella seront même repris par quelques fans de la première heure (« Life sucks, and then you die » notamment). Très en forme, le public ne s’arrêtera pas de jumper sur « Once Upon A Time In Mexico », quant à moi j’ai bien ri sur les « The stars at night are big and bright deep in the heart of Texas » du morceau « Texas Blood Money », phrase tiré d’une comptine du folklore américain que les fans de The Big Bang Theory n’auront pas manqué de remarquer (saison 4 épisode 12). Enfin après l’acoustique « El Mariachi » et le morceau « Intermission », le set se termine (hélas) déjà. Une prestation impressionnante qui m’en a mis plein la poire, avec un Danny Leal proche de la perfection, une puissance et une énergie effarante et un public déchainé.

Tracklist :

Showtime

Carlito’s Way

Devil’s Advocate

Sin City

Once Upon A Time In Mexico

El Mariachi

Texas Blood Money

Intermission

Vient ensuite ceux que j’attends le plus de la soirée. Les américains d’I See Stars, qui après avoir déçu tout le monde avec un deuxième opus The End Of The World Party franchement mauvais, se sont extrêmement bien rattrapés avec Digital Renegade. Ce dernier sorti récemment donne au groupe une toute autre dimension : plus violent, plus engagé, un parti pris plus vigoureux pour les sonorités electro grasses, bref une véritable surprise. J’attends de voir ce que va donner la soupe en live, ainsi que la voix de Devin Oliver, qui m’inquiète légèrement. Heureusement l’inquiétude fut de courte durée, car après avoir patienté à peine 10minutes pendant les balances (où l’on aura droit au riff d’un des morceaux de Top Gun), Devin et son comparse Zach Johnson (screams) ont donné le ton, tant dans l’énergie que dans la justesse de leur chant, ils ont été impressionnants. Et pourtant avec une voix aussi haute que celle de Devin, on pourrait croire qu’il ne sautillerait pas dans tous les sens à s’essouffler ou qu’il descendrait un peu les notes trop haute du cd (chose qu’il ne fera que deux fois). Il n’en sera rien, le kid ne chantera pas faux, sera une vraie pile électrique et enverra vraiment du bois vocalement parlant. C’est par « Filth Friends Unite » que les américains commencent leur show, nous prouvant que les parties electro de la galette sont parfaitement adaptés pour le live, ni trop fortes, ni trop faibles. Ils enchaineront avec « Endless Sky » le pseudo featuring avec Danny Worsnop de Asking Alexandria (il ne chante qu’une phrase de dix mots, il faut arrêter de nous prendre pour des cons) puis « The Common Hours », LE morceau qui a relevé à lui tout seul l’album 3D, nous donnant envie de garder espoir après la purge TEOTWP. Ce sont des frissons et des chairs de poule qui ont parcouru le Batofar lors du « and she screams my name », un moment plutôt sympa. Sans jamais baisser d’intensité, le groupe distille les perles de Digital Renegade face à une foule éclectique et bien réceptive aux parties électroniques qui se déchaine sur un « Gnars Attacks » d’anthologie. Petit gag à noter à la fin de « The End Of The World Party », le seul morceau potable de l’album du même nom, puisque la sono d’Architects se re-déclenche alors qu’il reste « NZT48 » à jouer. Ce dernier mettra tous les fans de clean voice définitivement à genou devant la prestation de Devin. Assez bavard et visiblement content d’être là – il fera remarquer sur son twitter que la journée à Paris fut la meilleur de la tournée – il fera tout le boulot de communication, puisque Zach – vêtu d’un maillot du Shaq à Orlando – ne décrochera pas un seul mot.

Tracklist :

Filth Friends Unite

Endless Sky

The Common Hours

Gnars Attacks

What This Means to Me

The End of the World Party

NZT48

Probablement le groupe que je connais le moins de la soirée – la pige s’en ressentira – mais assez friand de l’énergie qu’ils déploient en live et notamment Dylan Richter (frontman), ce set fut une agréable surprise. Je n’avais ouï du groupe que deux morceaux avant ce soir : l’ultra catchy « Deep Down Inside » et le featuring avec Jeremy McKinnon (A Day To Remember) « Nightmares ». Deux morceaux qu’ils joueront avec brio et qui seront repris en choeur par les premiers rangs. Ajoutez à cela « December Everyday » dont je suis tombé amoureux, une annonce quant à leur participation au Never Say Die 2012, un morceau exclusif et un mot sympa pour les merch (« même si vous n’aimez pas nos t-shirts, cela n’a pas d’importance, achetez ceux des autres groupes »), et cela vous donne une soirée riche en émotions. Très carré, le set se termine sur le tout aussi catchy « The Big Empty », et clos donc la très bonne surprise que fut For The Fallen Dreams.

Tracklist :

Say What You Will

Vengeance

Fist Fight

December Everyday

Deep Down Inside

Until it Runs Out (new song)

Complicate the Situation

Nightmares

Brothers In Arms

The Big Empty

Très déçu par leur prestation au Never Say Die 2011 dû à un guitariste absent, une ingénierie son minable (voir inexistante) et un public majoritairement deathcore (les têtes d’affiche étant Emmure, Suicide Silence ou encore As Blood Runs Black), ils s’étaient pris un méchant bide et doivent une revanche aux parisiens. Visiblement eux aussi en forme, ils démarrent leur set en fanfare par « The Hounds of Anubis », ce qui nous permet de constater de nos yeux la technique et le talent de leur jeune et nouveau batteur Luke Holland, qui me bluffera pendant tout le set. Malgré un petit soucis au niveau des retours de la voix de Telle Smith, les premiers morceaux s’enchainent plutôt bien, et on a même droit à un aperçu de leur upcoming album Life Cycles avec le morceau « Wishmaster », qui est de très très bonne augure pour l’avenir. Pour « Epiphany » Telle demandera au public de faire des vas-et-viens dans le bateau, pas une franche réussite mais l’intention y était, c’est d’ailleurs ce qui caractérisera l’enthousiasme du public durant tout le set, de l’envie, des sourires et des mosh pits à gogo. Viens ensuite ce qui est à mon goût leur meilleur morceau composé à ce jour : « Casanova Rodeo », qui avait connu une première version avec Craig Mabbitt (ex-Blessthefall, Escape the Fate). L’occasion rêvé pour moi, et pour une bonne partie du public de scander le jubilatoire « DEAD MAN TELL NO LIES ». Il sera suivi d’un autre morceau issu de leur excellent EP Empire puis de « Lights and Stones » directement tiré de l’édition Deluxe de leur – à ce jour – seul album studio Deceiver. Entre les walls of death, les remerciements incessants de Telle et les « fuck my anus » d’un membre du public, l’ambiance de la soirée est au beau-fixe. Un rappel aura lieu après « 2012 » qui sera composé uniquement de « Battle Royale », histoire que les guitaristes enfoncent un peu plus le clou avec leur taping. Ce ne seront que neuf morceaux qui seront joués, assez pauvre pour une tête d’affiche, même si en y regardant de plus prêt dans la discographie de TWA, il n’y avait pas vraiment d’autres gros morceaux à jouer. Rendez-vous cet automne pour leur retour.

Une troisième visite en France réussie pour TWA (meilleur concert de la tournée pour Telle), des baptêmes festifs pour les trois autres groupes, le tout pour une soirée exceptionnelle où le public aura tout donné pour prouver son amour aux groupes.

Tracklist :

The Hounds of Anubis

The Wretched

Wishmaster (new song)

Epiphany

Casanova Rodeo

The Only Rule Is That There Are No Rules

Lights and Stones

2012

Encore :

Battle Royale

Tommy

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