Report: Rock en Seine 2012 – Partie II // Maximö Park + Caravan Palace + dEUS + Noel Gallagher + Black Keys

- 06/09/12 14:53
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Samedi 25 août

 

Deuxième jour de festival et un défi à remporter : obtenir la meilleur place possible devant la Grande Scène pour profiter au mieux du concert des Black Keys, annoncé par une rumeur persistante comme étant une des plus sensationnelle attraction du week-end ; mais également pour la venue de Noel Gallagher qui montera sur la même scène qui a vu son groupe partir en fumée quatre ans plus tôt. En ajoutant à la liste le rock sauvage de dEUS et les délirants Caravan Palace on obtient déjà un joli panel de perspectives excitantes pour la journée.

 

17h, les britanniques de Maximö Park investissent la Grande Scène de leurs tubes post-punk sobres mais bien trempés. On découvre le chanteur, Paul Smith, en grande forme, animée d’une énergie débordante et pour le moins communicative. Élégamment affublé d’une veste et d’un chapeau en feutre noir, il tente de façon honorable l’approche avec le public dans un français approximatif (« Il fait pleut ») et finalise le set avec de belles envolées vocales sur « Apply Some Pressure ».

 

 

17h45, on tourne le dos à la Grande Scène, direction la scène de la Cascade pour ne pas perdre une miette du concert de Caravan Palace qui enchaîne juste derrière. S’il n’offre pas les grosses surprises scéniques que l’on serait en mesure d’attendre, le combo parisien se place assez largement dans les valeurs sûres quand il s’agit de faire danser une foule. Le mélange percu-cuivre jazzy et beats électro dans un emballage retro-futuriste coloré par la voix pétillante de Zoé Colotis ne peu laisser aucun corps endormi ; au pire, il déclenche des contractions spasmodiques incontrôlées.

 

 

18h20, retour devant la Grande Scène et entreprise de l’avancement au plus proche de la barrière. En studio, les anversois dEUS balances toutes les influences du rock progressif allié à celles du folk ou même du punk dans un amalgame qui n’échappe pas au rapprochement avec l’énergie d’Arcade Fire. En live, la comparaison s’arrête là. A défaut d’être transcendantes, les instrumentalisations désorganisées se perdent et deviennent artifices. Les belges parviennent tout de même à animer le public avec quelques morceaux plus captivants et font sonner les paroles françaises de l’extrait de leur dernier album, « Quatre Mains ».

 

C’est à 20h que Noel Gallagher, accompagné de ses acolytes les High Flying Birds, monte sur la Grande Scène et semble bien déterminé à faire un pied-de-nez au destin après la brutale fin de son groupe en 2009. L’air serein, il semble faire face à la situation avec classe mais non sans dérision (un détail suggestif glissé dans le décor peu être sans nul doute pris comme un clin d’œil sarcastique envers son frère, Liam, avec qui il est resté fortement en conflit (voir photo)), il propose à son public déjà conquis les morceaux de son album solo conciliant la substantifique moelle d’Oasis à une patte bien personnelle faite d’arrangements pleins d’audaces. A cultiver l’éloquence, le frère aîné des Gallagher délaisse sa force tranquille pour clairement en faire des tonnes, au point que sa voix se perde dans un tumulte instrumental déroutant ; surtout quand on connaît les acoustiques brillantes dont il est capable. Ne pouvant pas terminer le concert de façon plus épique, il fait résonner à travers le parc le message de rédemption « Don’t Look Back in Anger » (en français : « Ne regarde pas le passé avec colère »), un des plus grands tube d’Oasis, soutenu par un public galvanisé déclamant les paroles du refrain les bras tendu vers lui comme une immense étreinte.

 

22h et à peine la parcelle de barrière attrapée que la foule se condense en un amas compacte devant la Grande Scène pour accueillir les Black Keys, composés de Dan Auerbach et Patrick Carney, ainsi qu’un bassiste et un clavier pour cette fois-ci. Devenus incontournables dans le genre blues-rock-indie, les américains alimentent très généreusement le jus d’un public déjà partis au quart de tour. Quand déboulent des morceaux très attendus comme « Lonely Boy » et « Little Black Submarines », ils déploient avec brio tout un potentiel live très soigné. Dans le public et particulièrement dans les premières rangées, l’exaltation rend le challenge un peu physique ; outre la barrière en métal qui rentre dans les côtes, l’agitation est telle qu’elle permet aux photographes amateurs, compressés parmi la foule, de développer le concept du « shaking picture » (voir photographie plus bas). On en prend également plein les yeux avec l’apparition d’une boule disco qui frôle la démesure, à l’image d’un concert survolté qui restera imprimé à la fois dans les tympans, les corps et les rétines.

 

 

 

Clémentine

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