Report: La Dispute + Title Fight + Make Do And Mend + Into it. Over it. @ La Boule Noire (23.09.12)

- 25/09/12 13:49

la dispute

Lorsque l’on prévoit de faire la tournée des festivals pendant l’été mais que l’on entre en conflit armé avec son porte-feuille, on ronge patiemment son frein et on se languit de l’arrivée de la rentrée. Pour moi la rentrée se résumait à une date : La Dispute. Je les avais dégusté avec Touché Amoré en juillet 2011 mais zappé en début d’année, il était donc grand temps pour moi de découvrir ce que valent les pistes de Wildlife en live. Dans leurs valises ils amenaient avec eux les easycoreux de Title Fight, leurs amis de The Wave Make Do and Mend ainsi qu’Evan Weiss, l’homme derrière Into it. Over it.

C’est ce dernier qui entre en scène le premier, armé de sa guitare acoustique et devant une boule noire qui se remplit doucement mais surement. Visiblement surpris par le nombre de personnse présentes si tôt il arborera son plus beau sourire pendant la demie heure qui lui sera offerte (tout cela tendant à penser qu’il n’a pas eu un accueil des plus chaleureux lors des premières dates). Je me demandais avant de le voir si il apportait quelques « touring members » pour reproduire certains de ces titres mais non, il est seul, avec sa gratte et sa voix, ce qui pose problème sur certains morceaux qui rendent plutôt mal en acoustique (il nous fera d’ailleurs crier pour masquer un riff de « dinde bourrée » pendant un morceau). Vocalement le bonhomme a assuré tout en tentant de préserver son organe, nous racontant son extinction de voix lors de sa première venue dans la capitale, alors qu’il sera – paradoxalement – celui qui nous parlera le plus de la soirée. Une première partie intéressante même si au bout du compte les morceaux se ressemblent un peu trop, mais c’était une juste mise en bouche.

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Les bostoniens de Make Do And Mend montent rapidement sur scène (à peine cinq minutes) pour faire éclater leur pop/punk/hardcore dans la salle. Jouant majoritairement les pistes de leur dernier opus Everything You Ever Loved ils n’en oublieront pas pour autant leurs tubes tel que « Ghostal » qui verra Jordan Dreyer (frontman de La Dispute) venir poser son magnifique couplet de 25sec puis repartir. Ayant vu l’an dernier ce même Dreyer venir supporter Touché Amoré pendant un morceau je n’avais aucun doute sur sa présence (contrairement à celle de Jeremy McKinnon qui ne s’était pas montré sur « Caraphernelia » lors de leur tournée avec Pierce the Veil en février 2011) mais plus sur celle de la piste en question, les setlists des concerts de Londres indiquant son absence. Le set énergique du quatuor sera néanmoins entaché de problème de sons (ou de voix) à mi-parcours, gâchant un peu la fin du spectacle et couvrant la voix du frontman moustachu. Pas spécialement fan du groupe j’ai aimé leur façon de mettre du cœur à l’ouvrage devant une foule qui n’était clairement pas venu pour eux.

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Setlist :

Unknowingly Strong

Disassemble

Thanks

Lucky

Ghostal (ft Jordan Dreyer)

St. Anne

Stay In The Sun

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Encore un changement de plateau relativement rapide et c’est au tour de Title Fight de monter sur scène. Je les ai réellement découvert il y a un an en tête d’affiche du Sink or Swim Fest au batofar et j’avais été conquis par leur énergie et par l’impact de leurs pistes rapides. Ils sont venus pour défendre leur excellent nouvel album Floral Green qui est manifestement déjà adopté par les fans. C’est par l’excellent « Safe in Your Skin » qu’ils démarrent leur set, en douceur donc, une manière intelligente de conquérir la salle avant de réveiller tout le monde – surtout le public – avec « Shed ». Il y aura un deuxième temps mort durant leur show avec la superbe et bluffante « Head in the Ceiling Fan », issue du dernier opus. Quelques slammeurs sont à signaler sur les titres les plus violents du groupe, et quelques clameurs se font ressentir lorsque les américains se targuent de leurs plus belles compositions (« Symmetry », « 27 », « You Can’t Say Kingston Doesn’t Love You »). J’ai personnellement fortement apprécié ce show, avec un paroxysme musical ressenti lors des deux morceaux « calmes » et du nouvel hymne du groupe « Secret Society ». Pour ce qui est du groupe en lui-même, ils sont toujours aussi déchainés, Ned Russin semble avoir perdu 3ans avec les cheveux longs et le physique toujours improbable de Jamie Rhoden en a une nouvelle fois étonné plus d’un (mais cette fois-ci ce n’était pas moi). Bonne prestation, bon souvenir.

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Setlist :

Safe In Your Skin

Shed

Secret Society

Symmetry

Loud and Clear

You Can’t Say Kingston Doesn’t Love You

Head In the Ceiling Fan

Numb, But I Still Feel It

Youreyeah

Like A Ritual

Memorial Field

27

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Et enfin, tout droit sortis des Grands Rapids, ceux pour qui je me suis déplacé : La Dispute. Étrange sentiment que celui de l’inconnu, l’inconnu quand on contenu de ce concert puisqu’il semblerait que le groupe ait décidé de changer sa setlist chaque soir, mais avec de vrais changements, pas un morceau ou deux (il y a même eu des pistes des EP Here, Hear). Outre l’angoisse évidente de ne pas voir son morceau favori figurer sur les plans du groupes alors qu’il y était deux jours avant, cela soulève un questionnement beaucoup plus fatidique : comment fait Jordan ? Car pour être capable de changer de setlist du tout au tout il faut connaître ses morceaux sur le bout des doigts, et les textes de La Dispute se rapprochent plus de La recherche du temps perdu de Proust plutôt que de Oui-Oui va au cirque. Ce n’est qu’un détail mais un détail qui fait un peu plus rentrer le petit blond dans la case des gens spéciaux.

Néanmoins ce problème n’en était pas vraiment un puisque la discographie de La Dispute est suffisamment riche en morceaux d’une qualité époustouflante que n’importe quel setlist me ferait frémir d’impatience. C’est donc par « All Our Bruised Bodies and The Whole Heart Shrinks » que le show commence, et l’on peut d’ores et déjà entendre les fans du premier rang chanter en choeur et avec précision les paroles du morceau. Contrairement à leurs habitudes ce n’est pas « Why it scares me » mais « How I feel » qui a été choisi pour représenter le split LD/TA, un morceau plus court mais tout aussi intense après lequel J.D nous remerciera de leur donner l’impression d’être à la maison. Toujours pieds nus c’est avec un charisme renversant qu’il possèdera la scène, la foule, et les morceaux qu’ils interpréteront pendant près de 40 minutes, empêchant quiconque croisait son regard de le quitter des yeux. Lorsque je vois des performances aussi passionnées que la sienne, je me dis qu’il fait définitivement parti des grands de ce monde, ou tout du moins de mon monde, tant les frissons qu’il me procure sont intenses.

Mais fini le lèche-botte, La Dispute c’est aussi des musiciens hors-pairs qui m’ont envoyé ailleurs sur des morceaux comme « St. Paul Missionary Baptist Church Blues » (obligation de fermer les yeux et de se dandiner sur ce premier riff), le classique « Andria » ou encore « Bury Your Flame ». Impossible également de ne pas jeter son corps en pâture à l’art musical en atteignant une sorte de furie transcendantale sur « Said the King to the River », ou de trembler d’excitation lors des premiers mots de « a Poem ». Il n’y aura qu’un morceau pour le rappel, mais pas des moindres : « King Park », la dernière occasion de se faire une virée, de lever les bras et d’éveiller ses cinq sens, dernière occasion également de pouvoir scander «can I still get into heaven if I kill myself ? ».

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Pour ce qui est des points négatifs, on ne peut que regretter un concert plus long, dix pistes c’est en effet peu, et on pourrait aussi râler un petit peu sur les inmanquables qui ont manqué (« New Storm for Old Lovers », « a Departure », « why it scares me », « The Most Beautiful Bitter Fruit », « Edward Benz, 27 Times » ou encore « Damaged Goods ») mais je préfère me concentrer sur ce que l’on a eu et ce que l’on a eu était magique. Un concert fort agréable où – comme le signalait Evan en début de soirée – il y en avait un peu pour tous les goûts. L’organisation Only-Talent a encore fait un bon boulot et on les remercie chaleureusement.

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Setlist :

All Our Bruised Bodies and The Whole Heart Shrinks

How I Feel

St. Paul Missionary Baptist Church Blues

a Poem

Harder Harmonies

Andria

You and I in Unison

Bury Your Flame

Said The King To The River

 .

Encore :

King Park

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Tommy

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