Report: Between The Buried And Me + Periphery + The Safety Fire @La Maroquinerie (31.10.12)

- 04/11/12 14:35

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Ce soir on grimpe en haut de Ménilmontant jusqu’à la rue Boyer pour assister à un branlage de manche massif puisque Nous Production rassemble pour nous The Safety Fire, Periphery et Between The Buried And Me. Si on ne ressort pas avec un mal de crâne terrorisant c’est que l’on n’aura pas pris le temps de regarder les doigts des gratteux. Quoiqu’il en soit l’affiche est belle même si je ne me déplace quasi exclusivement que pour les « Marylandais » de Periphery dont le dernier album This Time It’s Personnal figure largement dans mon top 5 des sorties de l’année.

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C’est à 19h30 pétante que The Safety Fire entre en piste. Ce groupe je ne le connais pas, j’ai simplement regardé la moitié d’un clip sur youtube avant de constater qu’ils colleraient au thème de cette veille de Toussaint, et de me dire que je me laisserais conquérir par l’expérience live : spoiler free. Chemises à fleurs, maquillage gothique/sataniste (je ne suis pas un expert), les londoniens (j’avais au départ compris norvégiens, et mon pote Nouvelle-Orléans) arrivent particulièrement déchaînés sur « Circassian Beauties ». Le mélange math rock/hardcore groovy est particulièrement détonnant et je suis vite impressionné, le public lui headbang en rythme et applaudit chaleureusement chaque morceau du quintet. Assez bavards, ils sont contents d’être enfin là – puisqu’apparemment leur dernier passage en France avait été annulé – et le font savoir ; la communication est donc particulièrement bonne et le son aussi : l’entame parfaite. Ils joueront beaucoup de morceaux (voir tous) de leur album Grind The Ocean, que je vous recommande, pour un set qui ne durera qu’une demie heure, mais qui filera la patate à tout le monde. La fin de leur show paiera néanmoins d’une certaine redondance mais ils nous garderont captivés grâce en partie à la palette vocale du frontman (même si son micro était mal réglé) mais également au guitariste positionné à droite de la scène : monstrueux. À noter également qu’à l’instar de l’équipe des Los Angeles Clippers qui s’étaient laissé pousser la barbe pendant les Playoffs 2012, le groupe s’était créé une grosse moustache (« because mustache is evil ») pour cet European Tour. Fancy.

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Le moment que j’attendais tant depuis l’annonce de la tournée se déroule dix minutes après la fin du paragraphe précédent. Ceux qui sont passés du rang de simples mortels à véritable dieux vont s’installer devant moi et m’envoyer leur djent en plein dans la face. Ce qui est intéressant – mais un poil dérangeant tout de même – c’est que mes trois morceaux préférés de This Time It’s Personnal ne figurent pas dans la setlist (« Muramasa » pourtant l’introduction parfaite dans toute sa splendeur, « Scarlet » et « Luck as a Constant ») ; mais heureusement Periphery a dans sa botte un nombre incalculable de morceaux excellents, à commencer par l’entièreté de l’album précité, ce qui a rendu la déception beaucoup plus douce.

Également maquillés de la même manière que les britanniques, c’est par un doigt appuyant « entrée » sur un laptop que le show commence. Le sample se termine, le groupe entre en scène et c’est l’insolente « Ragnarok » qui vient détruire le peu d’humanité restant dans les corps d’une foule déchaînée. Comment ne pas bouger dans tous les sens aux rythmes du sextet, et comment ne pas frissonner lors des parties claires du morceaux – qui sont pour certaines les mêmes que « Muramasa ». Les premières notes chantées par Spencer ont été horriblement fausses et j’ai un instant eu peur que la fin de tournée avait eu un effet néfaste sur l’organe de notre maître de soirée. Jouant son rôle à fond, il nous parlera entre les pistes avec une voix de prince des Enfers, rebaptisant The Safety Fire « the church fire » et réinventant le nom des pistes (« this next song is called rape my mother »). Le show m’engloutit un peu plus avec « Have a Blast » – où Misha exécutera le solo de Guthrie Govan en guest sur l’album – puis avec « Buttersnips » tiré du premier album Periphery. J’ai à peine le temps de réaliser que Spencer est véritablement en train de devenir l’un de mes frontmen favoris que je me laisse distraire par le petit « défi » d’immobilité que s’était lancé deux des trois guitaristes avant de les voir pouffer de rire et headbanger.

Une petite interlude s’impose pour de remercier leur batteur remplaçant dû à l’épaule démise (il me semble) de l’officiel, et il se trouve que ce dernier est français ce qui lui permet d’échanger quelques mots sympa avec le public. C’est également à ce moment que Spencer choisi de parler à nouveau avec une voix décente et qu’il annoncera l’instrumentale « New Snu ». Un petit « oh yeah elle est fat » d’un des membres du public et le show repart avec encore plus d’énergie. Misha pète le feu, les petites intro/outro de chaque morceaux rendent incroyablement bien en live, les taping sont monstrueux et l’énergie déployée est à découper au couteau. Ce qui est étrange c’est qu’après la dernière note de la bluffante « Facepalm Mute » Spencer lâchera un gros « WOO YEAH » de rock star, comme si ça y était, le show venait de commencer, comme si les claques que l’on s’étaient prise avant n’étaient pour lui qu’un échauffement et que enfin il allait pouvoir passer aux choses sérieuses.

Et ce n’était pas peu dire puisque deux de leurs meilleurs morceaux finissent le set : « MAKE TOTAL DESTROY » qui a totalement mérité son nom et qui m’a presque mis à genou lors de son passage soft ; et leur tube interplanétaire « Icarus Lives ! » sur lequel les membres de The Safety Fire viendront se jeter dans la foule et où tout le monde jumpera et chantera en cœur les « hear temptation, take the sky for all to see, sheer elation to write in history ». Pas loin d’être la meilleur prestation que j’ai vu cette année, Periphery m’a mis une énorme claque et je n’attends qu’une chose : les revoir.

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Setlist :
Ragnarok
Have a Blast
Buttersnips
New Snu
Facepalm Mute
Make Total Destroy
Icarus Lives!

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Viennent enfin les représentants du metal progressif dans toute sa splendeur : Between The Buried And Me, BTBAM pour les intimes (prononcez bétébam). Ce qui est assez drôle c’est que j’ai écouté chacun de leurs albums au moins deux fois (sauf le dernier) mais qu’avant de regarder la setlist j’aurai été incapable de vous citer le nom d’un seul morceau. Autre fait étrange, j’étais persuadé que le frontman jouait de la guitare et avait un physique proche de Hagrid, au lieu de cela c’est un beau gosse pianiste qui rugit comme personne qui se trouvera devant moi. C’est presque en toute discrétion que le groupe monte sur scène, et malgré le fait que leur nom soit parfaitement approprié au thème, ce seront les seuls de la soirée à ne pas être maquillés/déguisés.

L’entame est très froide, et j’ai personnellement eu énormément de mal à m’y mettre, car l’univers du groupe n’est pas facile d’accès, et même si la performance est carré et que les avoir en face de soi est impressionnant, je n’ai que peu apprécié leurs deux premiers morceaux. Presque pas de communication – ce qui en soi ne me dérange pas mais le contraste avec les deux premières parties est violent – et de la technique à en perdre la tête m’ont un peu largué, surtout lorsque cela fait 30-35minutes que vous êtes debout et que vous réalisé que seulement trois morceaux sont passés. Tout ira mieux à partir de « Sun of Nothing », et je me laisserai emporter par chaque moments mélodiques, chaque blasts et chaque riffs mathcore. Tommy Rogers en cassera son clavier.

Après près d’une heure de show ils quittent la scène pour revenir quelques minutes plus tard sur un sample de « Bohemian Rhapsody » dont ils reprendront la fin instrumentalement. Ce qui est étonnant c’est que pour un groupe comme celui-ci, on aurait pu s’attendre à une reprise démentielle qui partirait dans tous les sens, mais on n’adapte pas aussi facilement un classique et ce fut tout de même un plaisir d’entendre la Maroquinerie chanter en choeur du Queen. Sans transition et « BWAAAAAH » le premier cri de « Mordecai » retentit dans la salle. Extrêmement violente, ce sera leur piste d’adieu, après une interminable dernière note et dernier « jeu » entre le batteur et les gratteux, comme si ils ne nous avaient pas suffisamment montré leurs skills. Conclusion BTBAM ce n’est pas pour tout le monde – j’ai vu au moins trois personnes se tenir la tête – mais c’est diablement impressionnant et je n’éprouverai jamais que du respect pour ces gars. Ce fut un excellent show de bout en bout, dans une salle vraiment sympa que je ne connaissais guère. L’expérience est à renouveler.

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Setlist :
White Walls
Astral Body
Lay Your Ghosts To Rest
Sun of Nothing
Disease, Injury, Madness
Fossil Genera – A Feed From Cloud Mountain

Encore:
Bohemian Rhapsody 
(Queen cover)
Mordecai

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Tommy

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