Report : Florence & the Machine + Spector @Zénith de Paris (27.11.12)

- 28/11/12 21:58

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Surement l’un des concerts que j’attendais le plus de l’année, la venue de la sublime (physiquement et artistiquement bien entendu) Florence accompagnée de sa Machine au Zenith de Paris. Après avoir raté ses deux derniers passages en mars dernier, séance de rattrapage ce soir pour la fin du Ceremonials Tour. Ce doit être l’un des seuls concerts de l’année où je n’ai pas d’attentes particulières car je sais que je serai comblé quoiqu’il en soit.

Le Zénith de Paris accueille chaleureusement l’entrée en scène des anglais de Spector. Leur pop/rock teintée de synthé et autres éléments électroniques trouve rapidement écho auprès du public parisien. Le groupe semble très heureux de jouer à Paris et la foule lui rend bien. Un peu moins d’une dizaine de chansons seront jouées par le groupe qui n’hésite pas à communiquer, via son chanteur, entre chaque chanson. Vraiment, si on pouvait avoir des premières parties aussi agréables à chaque concert, beaucoup arrêteraient de jouer les gens surbookés et arriveraient à l’heure ! Le groupe s’essaie à quelques mots en français ce qui a le don d’exciter le Zénith. Ne connaissant pas la discographie de ce groupe (lacune que je vais m’empresser de combler), je ne peux pas vraiment m’étendre sur l’aspect musical de cette prestation mais le style du groupe devrait plaire aux fans des Killers (de la première heure j’entends bien). Après avoir entonné le début de « Shake It Out » de Florence & the Machine (ce qui a eu comme conséquence un embrasement de la salle déjà bien chaude), Spector joue une dernière chanson et laisse sa place à la tête d’affiche de ce soir. Excellent choix de la part de la production de prendre ce groupe pour ouvrir car il remplit magnifiquement son job, instaurant une bonne humeur communicative à chaque personne dans la salle ce qui nous permet d’entrevoir la prestation de Florence sous les meilleurs hospices.

Après un changement de scène d’une demie heure environ, nous laissant entrevoir le majestueux décor de la tournée, les lumières s’éteignent en même que l’énième morceaux de reggae passé ce soir (ouf…). Les premières notes de « Only For A Night » se font entendre alors que l’ensemble des musiciens font leur entrée sur scène. Le Zénith ne se contrôle plus (mention spéciale à l’accueil de Chris, le batteur de la formation) et lorsque la silhouette de Florence Welch apparaît en ombre chinoise derrière l’impressionnant décor, c’est l’hystérie dans la salle ! La Déesse rousse apparaît enfin avec sa gestuelle si particulière et entame les premières paroles de la chanson d’ouverture de Ceremonials. Paroles reprises par l’ensemble de la salle évidemment. Florence porte une magnifique robe noire qui la met, encore plus, en valeur. Beaucoup plus que certaines tenues des concerts précédents…Mamy power !… Sur scène, la production n’a pas lésiné sur les moyens pour reproduire les ambiances si travaillées des albums de l’anglaise. C’est en tout 3 choristes, 1 harpiste, 1 percussioniste/bassiste/guitariste, 1 batteur qui assure le chœurs, 1 guitariste et 1 pianiste qui sont présents pour accompagner la belle. Au fil du concert, je constaterai que Chris le batteur est extrêmement mis en valeur ce qui me permet de me rendre compte que le travail de percussion sur la musique de Florence est extrêmement bien fait et primordial !

Posons les bails dès maintenant, il est clair que Florence n’a plus besoin de sa bouteille de vodka pour avoir confiance en ce qu’elle fait. Sur scène, elle est transformée. Elle tient les 7000 personnes présentes ce soir dans sa poche et les fait réagir au moindre geste. Magnifique et subtil mélange entre attitude de véritable rock star sur scène et celle d’une Déesse qui arpente les lieux, posant sa voix sur ces instrumentales si envoutantes pour charmer quiquonque se trouverait dans les parages. Florence sait qu’elle peut nous faire ressentir n’importe quoi, ça se voit et Dieu…ça la rend terriblement attractive !

Dès les 5 premières chansons, le public aura déjà un genou à terre car l’artillerie lourde est de sortie. « What The Water Gave Me », « Rabbit Heart » et surtout l’incroyable « Drumming Song » sont jouées d’entrée. Cette dernière bénéficie même d’une réorchestration beaucoup plus musclée qu’à l’accoutumée (surement liée à la batterie) avec un passage instrumental d’une pureté déstabilisante juste avant le dernier refrain. Je pense que je pourrais noircir des pages entières sur cette chanson tant elle m’a fait passé par tout types d’émotions. Ce dernier refrain, entonné quasiment a capella m’a collé des frissons sur le corps entier. Bref, même pas 5 chansons de jouées que pour moi ce concert est déjà grandiose.

« Paris je t’aime ! » j’t’en prie, appelle-moi Nathan ! Si le concert redescend d’un cran (je trouve) avec des chansons plus soft (et paradoxalement plus joyeuses… C’est ma base de fan de hardcore/gothico/depressif qui doit reprendre le dessus), on atteint pourtant des sommets d’énergie positive avec l’arrivée de « Shake It Out » qui reste l’un des grands moments du concert. Le groupe s’arrêtant de jouer pour nous laisser chanter les paroles de ce refrain tellement fédérateur. Même si, le groupe est habitué à recevoir des accueils toujours plus enthousiastes, ils semblent vraiment heureux du public ce soir et, c’est vrai qu’il y  a de quoi. Si la population était assez diverse et variée, tout le monde a mit la main à la pâte puisque même les gradins passeront le plus clair de le temps debout ! La setlist est intelligemment préparée pour conquérir un public toujours plus large. Si, en tant que fan hardcore, on regrettera (c’est un grand mot mais l’émotion me submerge et j’en perds mon vocabulaire) l’absence de certaines chansons telles que « Never Let Me Go », « Between Two Lungs » ou encore « Howl ». Mais bon, c’est vraiment histoire de laisser un semblant d’objectivité dans ce report qui, non, n’est pas écrit pas une groupie de 14 ans adulant le moindre fait et geste de Florence ! Le passage acoustique sera réussit puisqu’il proposera une version très pure de « Heartlines » et une autre beaucoup plus posée de « Leave My Body » durant laquelle Florence nous en mettra pleins les mirettes avec des vocalises impressionnantes.

Le groupe quitte la scène sur un « No Light, No Light » puissant et laisse la pression remonter pour un rappel que tout le monde attend. Dans un premier temps, « Sweet Nothing » sera interprétée sans Calvin Harris mais dans une version beaucoup plus organique et franchement bonne ! Le public sera certes moins réceptif à cette chanson car très récente mais musicalement, on peut, une fois de plus, constater la qualité du groupe entourant Florence. « Spectrum » est attendue par tout le monde et ne décevra personne tant le Zénith entrera en transe lors des premières notes de la chanson. Très grand moment du concert, bien qu’attendu, tant la chanson a contribué à la notoriété du groupe ces derniers mois. Florence nous dit au revoir, précisant qu’elle a passé un très grand moment dans cette salle et dans notre magnifique ville. Elle nous laisse sur « Dog Days Are Over » en guise d’exutoire de dernière minute. Voir un Zénith entier sauter sur l’impulsion de la rousse, ça n’a pas de prix. Véritable hymne au bonheur, la dernière chanson du concert nous permet de partir avec le sourire aux lèvres. Que demande le peuple ? On vient de passer une soirée en compagnie d’une véritable muse, d’un ange qui enchantera l’Europe pour quelques semaines encore avant de prendre une pause méritée mais qui, on l’espère de tout cœur, ne durera pas trop. Il ne faut pas laisser nos âmes orphelines d’une telle pureté, d’un tel talent.

Tracklist:
Only If for a Night
What the Water Gave Me
Drumming Song
Cosmic Love
Rabbit Heart (Raise It Up)You’ve Got the Love (The Source cover)
Lover to Lover
Heartlines
Leave My Body
Shake It Out
No Light, No Light

Encore:
Sweet Nothing
Spectrum
Dog Days Are Over


Nathan

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