Report: Birds in Row + Monde de Merde + Death Mercedes @ L’Astrolabe

- 25/02/13 23:11

birds in row astro

Il y a ce genre de groupes qui suscitent une excitation tellement particulière qu’il est difficile d’en parler puisque ce serait se confronter à l’incompréhension d’une majeure partie des gens. Ces derniers n’y voyant qu’un concert banal au pire, et au mieux, un « bon groupe ouais ». Pour ma part, cette venue de Birds in Row à Orléans m’excitait presque plus que la venue de leurs mentors de Converge il y a de ça un peu moins de 3 mois. Leur discrétion sur les réseaux sociaux, dans les interviews créait une bulle presque mystique autour de leur groupe. Pourtant, pour les frenchies de chez Deathwish, faire de la musique n’a toujours été que leur première et seule occupation. L’interview qui paraitra bientôt sur le site et que j’ai pu réaliser à l’occasion de cette date appuiera fortement cette théorie. Retour donc sur une soirée particulière jusqu’au bout.

Réalisant l’interview des Birds in Row, je n’ai pu assister à l’intégralité du set des Death Mercedes. Cependant, de ce que j’ai pu voir, leur prestation m’a donné envie de me pencher sur leur musique. Un hardcore écorché aux teintes screamo grâce aux backs du guitariste. Un morceau de prestation d’une cohérence notable avec une énergie certaine tout en gardant une maîtrise rappelant parfois, de loin, la scène américaine du genre La Dispute ou Touché Amoré. A revoir donc !

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Juste avant les Birds in Row, il y avait cet énigmatique groupe Monde de Merde. Il s’agit en fait d’un side project de Pierre des légendaires Burning Heads. Le groupe entre en scène avec une femme au chant et joue un hardcore teinté de passages vraiment rock n roll rappelant parfois Every Time I Die ou Cancer Bats. Super prestation du groupe que je ne connaissais pas du tout. Une grosse énergie offerte par la chanteuse qui, malgré un jeu de scène puissant et extrêmement mobile, accouche d’une performance vocale étonnante. Un chant puissant et rugueux durant tout le concert. Les autres musiciens ne sont pas en reste et s’emploient à jouer de manière passionnée leur musique. Après une bonne demie heure de set, Monde de Merde quitte la scène et voit sa mission accomplie.

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Vient alors l’heure des réjouissances. Dernière date d’une tournée de 34 jours donc 34 concerts à travers toute l’Europe, les Birds in Row clôturent en beauté en France, dans la belle salle de l’Astrolabe à Orléans. Lieu ayant accueilli les exploits des légendaires Converge et de leurs « potes » Touché Amoré au début du mois de décembre dernier. Deathwish Familly cousin ! Les musiciens doivent installer leur matériel et le tester avant de pouvoir entamer les hostilités. C’est alors que je me retourne vers le public et que je constate avec surprise qu’il est 2 fois moins nombreux que pour les groupes précédents. En effet, en écoutant un peu les conversations, je constate que peu de personnes connaissent Birds in Row ce qui me permet de saluer la curiosité de la majeure partie du public ce soir. Il y a véritablement un fossé entre le public parisien et le reste. Un fossé qui peut s’expliquer de diverses manières mais je ne suis pas là pour un exposé sociologique ! Toujours est-il que c’est vraiment plaisant de voir une telle ouverture d’esprit et une ambiance bonne enfant à un concert de hardcore, genre de musique qui offre souvent de belles surprises mais aussi, de belles impostures.

Après un line check rapidement effectué, c’est « Pilori » qui est lancé au public, en grande pompe et sans vraiment prévenir. Evidemment, et c’est une petite déception, les « Bastard, fucking bastard » ne sont que très peu repris par le public qui semble, néanmoins, bien absorbé par la prestation du groupe. En effet, se dégage soudainement une puissance rare toujours à la limite de la maestria. La basse est lourde et accompagne merveilleusement bien une guitare simple mais suffisamment décousue pour offrir de beaux passages entre mélodie et violence. La batterie est frénétique et le chant, écorché au possible. On sent que chaque note, chaque mot les rapproche de plus en plus d’une fin désespérée et les Birds in Row jouent comme si le monde disparaissait à la fin de chaque chanson. Ce qui est drôle à voir c’est que, malgré la puissance dégagée par les 3 bonshommes, les puristes pourraient noter que le groupe n’offre aucune cohésion scénique, les 3 jouant chacun très éloignés les uns des d’autres. Sauf que la musique de Birds in Row n’est pas pour les puristes. Ce sont des morceaux crachés à la gueule du monde, emplis de passion et de vigueur. Car oui, les musiciens sont passionnés et nous le rappellent au détour d’anecdotes montrant à quel point ils ont pu en chier pour en arriver là. Mais l’idée de persévérer quoiqu’il en soit est inhérente à ce groupe, à cette scène même. Bien sur, quand « Cages » est jouée, le groupe n’en oublie pas de préciser qu’il est important de venir aux concerts des groupes, mais qu’il l’est encore plus de s’intéresser aux causes que celui-ci défend. A savoir la traite des animaux, entre autre. Pour Birds in Row, le punk-hardcore doit véhiculer des idées plus qu’une simple musique. Les tueries de l’album You, me and the Violence sont jouées bien entendues. La chanson titre me fait toujours le même effet mais moins que ce « Walter Freeman » qui reste définitivement mon morceau préféré. Et puis, un hommage à Burning Heads plus loin, le groupe quitte la scène nous souhaitant une bonne soirée. Il est 20h40, Birds in Row aura joué 35 minutes et tout le monde trouve ça normal. Passé la déception comme première émotion, je me refais le fil de cette soirée si particulière et me dit que, cette durée est tout à fait cohérente. Après tout, en 35 minutes, Birds in Row a dit tout ce que beaucoup n’arriveraient même pas à envisager en 2h. Ce qui me fait dire que ce groupe est définitivement particulier. Et c’est définitivement un bon point.

Un grand merci à l’Astrolabe pour l’accueil, spécialement à Vincent, directeur de la communication et au responsable de la programmation dont je n’ai pas noté le prénom mais, le cœur y est !

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Setlist (dans le désordre et incomplète) :
Pilori
Cages
There Is Only One Chair In This Room
Grey hair
Cold War Everyday
Chat Noir
Walter Freeman
You, me and the Violence

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Nathan

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