FINCH – « Back to Oblivion »

Back To Oblivion marque le retour de Finch neuf ans après le premier album.

Après avoir joué à guichets fermés aux Etats Unis en 2013 et inspiré par l’élan créatif provoqué de ses spectacles, la formation post hardcore a sorti Back To Oblivion, son troisième album tant attendu, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire du groupe.

Back to Oblivion  est un album paradoxale : c’est Finch revigoré, débordant d’inspiration opposé à la négation implicite de « l’oubli. » Mais, comme une unité de composition, le groupe se surpasse en allant en profondeur dans l’inconnu – c’est de loin le travail plus introspectif et exigeant de Finch du point de vue lyrique.

L’album produit par Brian Virtue (Deftones, 30 Seconds to Mars, Janes Addiction, Audio Slave), s’ouvre avec le titre éponyme « Back To Oblivion ». Bien loin des simples couplets/refrains habituels Finch démontre à nouveau son savoir-faire et sa composition si particulière.

S’en suit l’efficace « Anywhere But Here ». Pour les connaisseurs, c’est un vrai plaisir de retrouver Nate Barcalow au chant. Et ce, plus encore sur le titre suivant : «Further From The Few», morceau très énergique sur lequel on retrouve le chant énervé qui avait bâti le succès du groupe.

Petite parenthèse plus calme avec « Murder Me ». On lui préférera les titres « Play Dead » et « Inferium » dégageant bien plus d’émotions à travers leur lenteur et la lourdeur des guitares.

Malheureusement, à la première écoute, les titres s’enchaînent sans qu’aucun ne parvienne à se démarquer réellement pour en faire LE titre de l’album, malgré quelques bonnes compositions. Back To Oblivion marque peut être cet essoufflement d’un genre…

Finch réussit tout de même à convaincre & marque son retour avec un son qui lui est toujours propre mais avec une énergie canalisée. Le groupe a su mûrir. Il risque malheureusement de ne pas vous marquer si les styles emo, pop-punk, post hardcore, vous semblent faits pour un public plus jeune.