Bastions – « Hospital Corners »

- 02/01/12 14:41

 

Une pochette représentant une silhouette féminine particulièrement alléchante et une nationalité qui a l’habitude de sortir des gros morceaux du hardcore chaque semaine (UK), il n’en faut en théorie pas plus pour être attiré par le premier album de Bastions Hospital Corners. Les gallois n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai et si je dis que c’est leur premier album c’est tout simplement parce que je considère leur deux premiers efforts comme des EP’s (3 et 7 titres). Leur « debut LP » est excellent, et il est de notre devoir de vous faire partager ce plaisir.

L’introduction du premier titre de l’album est purement géniale, un minimum de rythmique et une voix qui résonne de plus en plus fort, pour finir en apothéose dans un bordel organisé d’une intensité jouissive. La deuxième vague ne se fait pas attendre, des riffs en mode The Chariot, une voix qui s’arrache au delà du nécessaire et une véritable maitrise du tempo pour osciller entre les ambiances. Ne me demandez pas pourquoi mais lorsque j’entends cela j’ai envie de jouer à God of War. Le groupe se permet même un invité de marque pour la piste « The Lengths » puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de Frank Carter, l’ex-frontman des Gallows. Le morceau est certes un peu répétitif mais il redouble de puissance, et la fin en mode « message vocal » renforce le sentiment de détresse qui pullule autour de cet opus. Jusqu’au dernier morceau exclu les pistes tourneront autour des deux minutes, procédé couramment utilisé dans la scène hardcore, puisqu’il permet aux musiciens de se la jouer bourrin sans que cela interfère avec le plaisir de l’auditeur mais également de ne pas abuser des mêmes riffs pendant quatre minutes. C’est essentiellement pour cela que l’on ne s’ennuie pas tout au long de cet album, la pression ne redescendant pas d’un pouce, même si Bastions se paie le luxe d’une interlude froide et sensitive avec « I Tried To Stitch The Sea To The Shore ». Enfin « Dark Father » finit l’opus avec un bordel de six minutes sous forme de best-of de tout ce qu’ils nous ont montrés au long de l’album, me procurant une joie intense, surtout lors du passage en tempo lent uniquement en instrumental.

C’est donc un superbe album que nous offre Bastions, un groupe qui mérite d’être connu au delà de leurs contrées galloise ou britannique. Si vous êtes en manque de sensations hardcore n’hésitez pas à vous jetez sur Hospital Corners, il vaut le coup.

 

Tracklist :

01. Augury

02. Visitant

03. In The Shadow Of A Mountain

04. The Lengths (When Wants Become Needs)

05. Warmth Of The World

06. Child Of Glass

07. Grief Beggar

08. I Tried To Stitch The Sea To The Shore

09. Onset

10. Dark Father

 

Tommy Hennequin

 

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