Crown The Empire – « Limitless EP »

- 22/12/11 18:47

 

Le groupe montant du metalcore, c’est eux ne cherchez plus, les texans de Crown the Empire faisaient déjà le buzz sur la toile avant même la sortie de leur sept titres, grâce à des morceaux accrocheurs et efficaces postés sur le net. Limitless a également fait l’objet d’une campagne de pub un peu spéciale puisque le groupe donnait l’occasion aux fans de partager leurs expériences délicates au cours de leur vie qui les avait rendu plus fort et donc « sans limites » dans de petites vidéos s’intitulant « I am limitless ». Limitless malgré pas mal de défauts squatte mon itunes en boucle depuis plusieurs semaines car certains de ses morceaux valent de l’or.

L’EP débute avec deux pistes qui laissent le scream un peu de côté mais qui fascinent grâce aux mélodies catchy. « The Glass Elevator » est une introduction qui met parfaitement dans l’ambiance, un cri ouvre le bal et une série de screams épique et dévastatrice précédée d’un « Now repeat after me » de speaker terminera le travail. Les synthés sur les refrains mettent en valeur l’ambiance festive de l’opus. « Breaking Point », plus tourné post-hardcore à la Blessthefall n’est pas aussi jouissif que son prédécesseur mais n’est pas en reste. Le frontman, s’il n’est pas à proprement parler impressionnant par sa voix, force le respect pour être impeccable dans les deux registres alors qu’il n’a même pas 18 ans (!!). Après quelques breaks et des parties electro qui donnent clairement envie de danser sur une table le groupe passe à « Wake Me Up », un tournant dans l’opus. En effet on donne plus de place au côté dance/electro du synthé et on n’hésite plus à essayer des choses originales ou à s’enfoncer plus dans la touche hardcore. On retrouve côté refrain le même côté catchy qui nous empêche de skiper le morceau. Le plus pop « Johnny Ringo » et l’excellemment sombre « Voices » qui a fait l’objet d’un clip terminent ce que je vais appeler la première partie de l’album.

La seconde partie de l’album n’est composée que de deux morceaux, mais pas deux simples morceaux, les deux meilleurs qui permettent de finir l’EP sur la plus belle des impression, et nous poussent à le réécouter encore et encore. Le premier morceau de cette fin d’opus est l’éponyme « Limitless » en featuring avec Denis Shaforostov du groupe Make Me Famous, ce qui va me permettre de pousser un mini coup de gueule. Ceux qui ont un peu suivi le « buzz » Make Me Famous sauront surement de quoi je parle, pour les autres: Make Me Famous est un groupe de metalcore qui a la particularité d’utiliser la voix très aiguë/tuné du Denis précité en plus de screams extrêmement violents et puissants. Jusque là rien d’anormal, sauf que ce bon vieux Denis fait l’objet de violentes insultes à caractère homophobe dans les commentaires des vidéos diffusant le clip du groupe. Je trouve cela parfaitement insupportable et stupide. Nous, le peuple de la scène metal, plus que tous les autres devrions faire preuve de tolérance ; à cause du fait que l’on nous montre du doigt on est supposé être devenu plus fort que tout cela. Mais apparemment la haine de la différence nous touche aussi, même au sein de notre scène, je m’apitoie chaque jour un peu plus sur ce monde. Heureusement des morceaux comme « Limitless » me montrent qu’il y a toujours matière à se battre et que l’on ne doit pas se laisser marcher sur les pieds. Ce parfait récital de metalcore à touches électroniques est simplement le morceau parfait, il n’y a rien à ajouter. Il y a une phrase culte toutes les deux lignes et qui seront probablement scandées lors des shows du groupe : « I will never be afraid, you shot me once I’m still standing », « I know, I no longer must walk through this world alone », « I will not kneel before you, you never gonna wear my crown » etc etc. Si vous ne bougez pas comme un malade mental sur ce son c’est que vous avez un problème, consultez un médecin. Les paroles me parlent comme si j’avais pu les écrire, et à chaque fois que je les scande dans ma chambre de post-adolescent je me vois face à certains personnages de ma vie avec qui j’aurai un tout autre rapport aujourd’hui si je les avais à disposition.

Enfin, quoi de plus intense que de finir son premier effort sur un piano/voix superbe. « Lead Me Out of the Dark » boucle parfaitement cet EP qui semblait banal après les premiers morceaux mais qui s’avère être parfaitement génial si on regarde la « big picture ». Limitless me paraît être un EP essentiel et Crown the Empire me paraît être un groupe qu’il va falloir bichonner au cours des années à venir.

 

 

Tracklist :

01. The Glass Elevator (Walls)

02. Breaking Point

03. Wake Me Up

04. Johnny Ringo

05. Voices

06. Limitless

07. Lead Me Out Of The Dark

 

 

Tommy Hennequin

 

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