The Human Abstract : Digital Veil

- 09/03/11 17:03

Étudier la musique permet de discerner deux choses : Talent et génie.

Premièrement le talent s’exprime par la maitrise de la musique et des instruments et par la capacité à composer la musique presque mathématiquement. Dans un second temps, le génie, lui, s’exprime par le fait de produire des musiques, quel qu’en soit le style, qui marquent, sont capable d’émouvoir et de transmettre quelque chose.

N’étant pas un aficionado de la musique technique et préférant les choses touchantes, The Human Abstract n’était pas fait pour moi. Cependant, leur premier album m’avait convaincu, malheureusement suivi d’un album beaucoup plus en dessous de ce qui était paru en 2006. La formation changeait et la suite se préparait. Leur troisième opus est désormais sorti, sous le nom de « Digital Veil ». La pochette futuriste et très sobre donnerait presque un aperçu du renouveau du groupe. Si j’évoquais talent et génie c’est parce qu’il est judicieux de discerner les deux en parlant de The Human Abstract. Chaque musicien de ce groupe originaire de la cité des anges est plus que talentueux. On remarquera surtout dès le début des guitares titanesques, aux riffs impossibles, aux sonorités recherchées, une voix à coffre dotée d’une très bonne amplitude, une batterie entrainante, une basse à faire trembler les murs. Mais cette maitrise et ce talent ne veut pas dire que THA peut se racheter de son très limité à mon goût Midheaven.

L’introduction du disque se fait par deux belles minutes de Elegiac. Guitares classiques tirées d’un passage dramatique d’un film à la limite entre le western et le mafieux des 70′. Le thème étant donné, tout reprend sur la seconde partie du morceau par de la guitare électrique et chantante. Des sonorités plus que magnifiques. Cette introduction pourrait plaire à n’importe qui, fan du genre ou pas, bien que le progressif ne soit pas dans mes préférences, il faut avouer que les Human Abstract ont un génie plus que perceptible dans leur musique.

Ensuite on commence par la chanson qui m’a le plus marqué dans l’album, Complex Terms. Une introduction dans le même genre, progressive, cris graves mêlés de voix claires, des cymbales, des guitares surprenantes et vient enfin le refrain, une mélodie et une harmonie quasiment parfaite. C’est dès lors qu’on entend ce morceau que l’album passe comme une flèche par les écouteurs.

Parfois metalcore, parfois alternatif, tantôt à base classique, tout surprend et contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, ce huit titres n’est pas réservé à une élite d’amateurs du genre. Leur musique reste très populaire au bon sens du terme. Elle passe bien voire même très bien aux oreilles du moment qu’on aime un minimum les guitares saturées, les voix hurlantes et les batteries virulentes.

En somme un album à mettre entre toutes les mains ne serait-ce que pour se prendre une claque musicale, apprécier des mélodies originales et découvrir pour certains un registre peu plébiscité en ces temps.

Quentin Leprince

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