Icarus Festival : Chunk! No Captain Chunk + As They Burn + Merge + This Deafening Whisper + Our Theory + Fight From Silence

- 05/06/13 14:49

Icarus Festival
Première édition de cet Icarus Festival en cet ensoleillé samedi 18 mai (IRONIE) ! L’affiche est alléchante avec la crème de la nouvelle scène –core française et surtout, le retour dans nos contrées des Chunk ! No Captain Chunk, auto-proclamés fierté de la nation. Le tout dans ce sympathique Espace Icare d’Issy les Moulineaux ! Retour donc sur une soirée riche en mosh, en tatouages malabar et en accoutrement de tout genre ! Ah ! J’en oubliais presque la musique tiens.

N’arrivant que pour la fin du set de Fight From Silence, je ne peux pas vraiment me prononcer sur la prestation d’ensemble des jeunes parisiens. Le groupe qui sortira un nouvel EP le 3 juin prochain distille un post hardcore/metalcore classique avec de vraies bonnes idées. Bien que le groupe manque de mobilité (exception fait du frontman vraiment très à l’aise) et souffre parfois d’une section rythmique assez bancale, la fin de set présente des chansons efficaces et rentres-dedans qui restent facilement en tête. Nul doute qu’en perseverant, ce groupe a le potentiel de faire quelque chose au sein de cette scène tant leur sincérité et leur humilité fait plaisir à voir. Keep goin’ guys !

On note déjà la très forte présence de personne âgées de moins de 18 ans. Cela s’observe grâce à une abondance de t-shirts de groupes pas forcément en rapport avec le style de la soirée et surtout, une activité dans la fosse ressemblant plus à une cours de récréation qu’à un véritable concert. La présence du hardcore sucré des Chunk ! en tête d’affiche accentue ce phénomène de plus en plus observé dans les concerts de –core parisien. On y reviendra…

Prennent place sur scène Our Theory. Le groupe présent sur la majeure partie des événements de la scène depuis quelques mois nous offre encore l’opportunité d’observé un set tout ce qu’il y a de plus maîtrisé. Surement le groupe le plus soft de l’affiche, Our Theory prend une place intéressante entre les groupes de hardcore plus violents et des influences beaucoup plus rock alternatif ce qui leur permet de conquérir un large public. On sent un énorme travail du groupe qui compense facilement certains passages assez faciles avec un professionalisme étonnant pour une formation aussi jeune. L’intégralité de leur show est destinée à être apprécié par le public et la mission est réussie. Our Theory peut largement se baser sur ses prestations live très solides pour convaincre les plus sceptiques. Le son est bon et l’on se délécte surtout des passages chantés par Mehdi, guitariste leader du groupe, qui met une véritable énergie ainsi qu’une belle émotion dans son interprétation des chansons. Le groupe est très cohérent dans son et le set se conclue par le déjà très connu single « The Devil » puisqu’un clip est paru pour illustrer cette chanson.

Setlist :

Intro
The End
The Tide
The Light
The Storm
The City
The Devil

On enchaine avec This Defeaning Whisper qui font de très longues balances. Ce qui s’avère très ironique puisque le son du groupe parisien est vraiment mauvais. La voix est totalement inaudible durant l’intégralité du set. Le reste est plutôt de bonne facture avec une musique à la fois agressive et très mélodique également. Si la prestation du frontman semble bonne (impossible de traiter sa prestation vocale puisque le son ne le permettait pas), sa gestuelle très caractérisée est parfois un peu caricaturale mais l’énergie donnée et l’enthousiasme du groupe fait plaisir à voir. A noter le 1er Wall Of Death de l’histoire d’Issy les Moulineaux qui, malgré les apparences fut plutôt réussi et a contribué au bonheur de nos amis mosheurs. Si seulement on avait pu en perdre quelques un dans le tas…

Setlist :

The Curse
Siren’s Strain
Deadly Antagonism
Doves & Crows
Interlude
Embrace The Brawl

Car oui, nous pouvons le dire avant de parler de Merge (vous comprendrez pourquoi, si ce n’est déjà fait), les mosheurs gâchent un peu la soirée. Ils gâchent même un peu la scène en elle-même. Evidemment, c’est un jugement un peu nazi car tout le monde a le droit de venir apprécier la musique qu’il aime mais justement, on n’a pas l’impression que ces gens sont là pour la musique en elle-même. On recroise souvent les mêmes visages qui s’échangent leur t-shirts de groupes super stylax, qui adorent arborer fièrement des phrases tatouées presqu’aussi bateau que « Sky Is The Limit » etc… En bref, on se plaint souvent que la France est souvent « ignorée » par les groupes internationaux lors de certaines tournées. Si le public français se déplace souvent en nombre, il n’est pas pour autant gage de qualité et offre une image souvent superficielle de la France. Mais à qui la faute ? Peut être que si les groupes passaient plus souvent, le public deviendrait plus « blasé » et ne se sentirait pas de venir déguiser à chaque concert ?

On ne présente plus Merge, la formation post-hardcore parisienne tourne de plus en plus et commence à rencontrer un réel succès notamment depuis la parution de leur clip « Joy Illusion » en décembre dernier. Une petite intro reprenant le thème de la série American Horror Story (idée du siècle bonjour !) et c’est parti pour un set semblable à celui joué en première partie de Devil Sold His Soul. Les titres de l’E.P « Transmission » commencent à être véritablement rodé par le groupe qui se permet même quelques folies (reprise d’un refrain de Glassjaw sur « 12/9 » – c’est toujours cool de balancer de bonnes références). Les musiciens semblent sur-motivés notamment Charly le bassiste qui se montre beaucoup plus que d’habitude et vient même haranguer la foule avec les paroles des chansons. Paradoxalement le moment fort du concert coïncide avec un fail également : en effet Merge joue un des titres de leur prochain album. Pour cette chanson intitulée « Wolf Dagger », ce n’est autre qu’Alex Diaz, frontman génial de The Prestige qui vient pousser la gueulante. The Prestige en concert ? La méga claque. Alex Diaz en feat. avec Merge ? La méga claque aussi. Seulement voilà. Cette collaboration se trouve être beaucoup moins bandante quand le micro d’Anthony décide de ne pas relayer les hurlements de ce dernier.

Prestation virevoltante une fois de plus donc ! Cependant, si Merge sur scène c’est toujours quelque chose à voir, je ne peux m’empêcher de croire qu’il existe un véritable décalage entre la musique jouée par le groupe et leur prestation scénique. Le groupe gagnerait peut être à sacrifier un peu d’énergie pour un son moins agressif et mettant véritablement en valeur le travail mélodique de chaque membres

Setlist :

Intro
Calypso
Wolf’s Dagger
In This Ghost Town
Twelve/Nine
Ecclesiast
Joy Illusion

On passe aux monstres d’As They Burn. Déjà extrêmement respecté depuis la sortie de leur premier album il y a 2 ans, le groupe est véritablement entré dans une nouvelle dimension avec une signature chez Victory et un « Will, Love, Life » très réussi. Scéniquement, c’est toujours aussi impressionnant et carré. Le duo Ronald – Kevin sur scène est toujours aussi flippant lorsqu’il s’agit de scander les paroles des chansons dans les oreilles d’un public qui ne s’attendait pas à prendre une telle claque. Si « Will, Love, Life » est surtout mis en avant sur la dizaine de chanson jouées, le groupe n’en oublie pas pour autant ses précédentes sorties avec un « A New Area For Our Plagues » d’anthologie. Le refrain de « Medicine 2.0 » est aussi fédérateur que sur l’album et le groupe me fait vraiment plaisir en concluant le set sur l’incroyable « Sons Of Shiva ». Le plus de ce groupe réside dans ces musiciens très talentueux. Si Fabio ne jouera pas tous les morceaux à la guitare, Milton à la batterie est lui toujours aussi présent et solide même sur les parties les plus physiques des compositions. Une véritable valeur sure française qui ne demande qu’à aller écraser les terres outre Atlantique.

Setlist :

Intro
Medicine 2.0
FREAKS
When everything falls apart
A New area for our plagues
Distorted Rules
Beg for death
Philosophical research society
Frozen Vision
Sons of Shiva

Les stars de la soirée les voilà : le retour de Chunk ! No Captain Chunk sur nos terres après 2 ans d’absence (hum hum) et un succès probant aux Etats-Unis. Fort d’un nouvel album déjà adopté par la fan base très jeune du groupe, les membres débarquent confiants dans leur ville pour un show que l’on espère à la hauteur de la légende. SPOIL : je ne chroniquerai pas l’intégralité du concert donné par Chunk puisqu’il y a des limites à ne pas dépasser en terme de vanité. Si la musique du groupe est efficace plus que géniale, l’humilité dégagée par celui là est cependant à revoir. Pourquoi s’adresser au public avec un ce débit si lent qu’on a l’impression que Bertrand parle à des malentendants ? Issy n’est pas L.A et c’est quelque chose qui semble perturber le frontman puisqu’il nous demande de l’excuser de parfois s’exprimer en anglais : l’habitude tu comprends…

Ne portant déjà par le groupe dans mon cœur, cette démonstration de prétention (séance de dédicace derrière une corde ? Really ?) n’a fait qu’aggraver les choses bien entendu. Je vous incite à lire d’autres reports pour une véritable chronique musicale de la prestation des Chunk ! puisque je ne peux pas passer outre l’attitude du frontman, désolé.

Un énorme bravo à Julien de Merge Management pour l’organisation d’une telle soirée. La sécurité, les horaires, l’affiche, tout était parfait. Bon okay les problèmes de son et la lumière parfois peu adapatée noircissent un peu le tableau mais rien de bien méchant comparé à l’ampleur du travail accompli Cet Icarus Festival est une brillante réussite ne serait-ce que pour faire revenir les Dieux Vivants Chunk ! No Captain Chunk en France ! Sans rire, l’affiche était d’une grande qualité, les groupes humains et disponibles pour la plupart et l’ambiance très chaude. On regrette juste, comme mentionné plus haut, l’abondance de personnes présentent dans l’idée d’une soirée mondaine hardcore plutôt que pour véritablement apprécier ces groupes sur scène.

Vivement l’an prochain !

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