Mondo Generator @ Hafenklang d’Hambourg (05.8.13)

Attention, fanboy inside. Oui, je préfère le dire tout de suite, je ne serai pas objectif. Hier soir, pour mon premier concert en tant qu’Hamburger (comprenez bien, je ne travaille pas chez Burger King mais je suis citoyen de la jolie ville d’Hambourg), je suis allé voir Mondo Generator. Et pas n’importe où, en plein St Pauli, le quartier le plus populaire de la ville.

Mondo Generator, c’est Nick Oliveri. Son projet depuis 1997 lorsqu’ il n’était pas en train de faire résonner sa basse pour Queens Of The Stone Age, The Dwarves, Kyuss Lives, Mark Lanegan, etc. Mais attention, Nick n’est pas seul, entouré depuis des lustres par Hoss Angeles derrière les fûts et Mr Ian Taylor comme guitariste gaucher, le groupe s’est même agrandit avec l’arrivée de Mike Pygmie l’an dernier comme renfort guitaristique. Alors pourquoi je vous raconte tout ça ? Et bien parce que j’ai eu l’occasion de voir Mondo Generator il y a 3 ans et qu’il s’agissait juste de Nick Oliveri, jouant avec les musiciens du groupe Hy-Test qui assuraient sa première partie. Bien que tous soient de très bons musiciens, l’alchimie entre les membres du groupe n’était pas parfaite et la setlist pas folichonne. Mais hier soir mes amis, hier soir était un grand soir. Arrivé à 21h30 devant la salle, le sympathique Hafenklang, je suis surpris de voir si peu de monde mais bon, Mondo Generator a toujours eu une communication que je qualifierai de – quel est le terme déjà ? Ah oui ! – catastrophique. Si je ne suivais pas très assidûment l’actualité du groupe je n’aurais jamais été au courant de cette date. Bref, pas beaucoup de monde mais quelques membres du Turbojugend de St Pauli. Je rappelle que les Turbojugend constituent l’armée de Turbonegro et quand on connait l’amitié qui lie Nick Oliveri et ce groupe, rien de surprenant à voir les fanatiques de Turbonegro venir saluer le chauve barbu.

A 22h le show commence, comme annoncé sur différents sites, pas de première partie mais ça attaque fort avec « Ode To Claryssa », un titre écrit par Nick à l’époque Rated R de Queens Of The Stone Age. S’en suis « Fuck You I’m Free » et déjà « Gonna Leave You », deuxième titre issu du répertoire de Qotsa. L’énergie est là et même si le public a mis un certain temps à se rassembler et à réellement rentrer dans ce concert, après quelques titres, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous sommes nombreux à scander les paroles de classiques tels que « Shawnette », « I Never Sleep », « Sonic Slow Motion Trails » ou « Quick And To The Pointless » (tiens encore un titre de l’époque Qotsa). Le temps fort du concert pour moi ce sera bien sûr « Auto Pilot », ce titre écrit par Nick pour un ami tragiquement disparu. Souvent considéré comme le plus beau titre écrit par Nick dans ses années au sein de la formation de Josh Homme, il est toutefois rare de voir Mondo Generator l’interpréter. Histoire d’en finir tout de suite avec Qotsa, précisons que nous avons aussi eu droit à « Millionnaire » et à « 13th Floor » qui n’est qu’une des versions de Tension Head. Autrement dit il ne manquait que « Six Shooters » et « Another Love Song » pour avoir là l’intégralité des titres chantés et écrits par Nick pour Qotsa.

Parmi les autres groupes mis à l’honneur ce soir-là, il eut bien sûr Kyuss avec une extraordinaire version de « Green Machine » qui aura mis le public en furie mais aussi « Allen’s Wrench », une excellente surprise. « Back to Dungaree High » de Turbonegro sera évidemment dédicacé aux quelques Turbojugend présents. Une petit cover des Subhumans, la très noisy « Wake Up Screaming » fut également la bienvenue. Enfin, « Story Time », titre des Unsound nous fut également offert, en même temps Ian Taylor officiait dans ce groupe donc rien de surprenant. Entre tout ça le groupe nous a aussi pondu quelques titres de son dernier album en date Hell Comes To Your Heart avec entre autres « Last Train » et « Won’t Let Go ». Avec tout ça, le groupe nous a régalé pendant plus d’une heure et quart, deux rappels et le groupe qui ne sait plus quoi jouer pour nous rassasier (d’où cette avalanche de cover). Et si nous avions tous le sourire aux lèvres dans la salle, je dois dire que Nick et sa bande semblaient vraiment s’éclater.

Petit point santé car ça me semble important : Il y a trois ans, Nick abusait encore pas mal de différentes drogues, était un peu bouffi et totalement ivre avant de monter sur scène. Hier soir il semblait parfaitement clean, lucide, était affûté comme jamais, presque sobre, refusant même les bières qu’on lui proposait. Une preuve, selon moi, que le Monsieur tente de retourner dans le droit chemin. Nulle doute que sa récente participation au dernier album de Qotsa, aussi infime soit elle, lui a donné envie d’avancer à nouveau.

Ce soir là, j’ai vibré devant un groupe qui s’éclatait, offrait du vrai « fan service », se faisait plaisir et surtout semblait plein de vitalité et de bonheur d’être simplement là, sur scène. Moi, j’ai perdu un bon litre d’eau que j’ai récupéré en buvant de l’Astra (la bière du coin) et en rentrant chez moi, je me disais qu’Oliveri est une vraie légende que je suis ravi d’avoir revu au meilleur de sa forme. Comme tu le dis si souvent Nick : « I won’t let go ! » et c’est tout ce que l’on te souhaite.