Crash Fest @ Hamburg 22.08.2013 (NOFX, Bad Religion, Slime, etc.)

- 23/08/13 17:56

1013544_143931349145084_137504197_nApéro punk rock chez les Hamburgers !

En ce jeudi ensoleillé à Hambourg se déroulait le Crash Festival avec une affiche des plus alléchantes : Bad Religion, NoFX, Mad Caddies, Slime et Montreal. Pourtant, j’ai longuement hésité à y aller sachant que je ne pourrais clairement pas voir tous les groupes car non je ne suis pas en vacances à Hambourg, j’ai des obligations.

Finalement, l’assurance de voir au moins Bad Religion et NoFX m’a convaincu  et me voilà près à en découdre avec les keupons teutons. Arrivé sur place peu après 18h et donc plus d’une heure et demie après le début des hostilités, j’apprends avec une certaines déception avoir raté le set de Montreal mais surtout de Mad Caddies. J’étais pourtant persuadé qu’ils joueraient un peu plus tard et je lance un appel à tous les festivals : en 2013 il est intolérable de continuer à ne pas donner les horaires de passages des groupes à l’avance !

Heureusement, le magnifique hippodrome qui accueille événement me remet le baume au cœur. Et c’est surtout la qualité de l’organisation qu’il faut souligner. Alors qu’il n’y a guère plus de 5000 festivaliers, on dénombre 5 stands de rafraichissements, des stands pour tous les gourmands amateurs de salades, de bretzels, de curry wurst ou encore de petits pains au fromage et lardons pour lesquels j’ai craqué et qui étaient ma foi, plutôt excellents.  A tous ces stands se rajoutaient bien évidemment le merch mais aussi un stand de tequila, des représentants de différentes associations écolos et même un stand St Pauli pour représenter le quartier le plus punk de la ville. Enfin des vendeurs ambulant parcouraient la foule pour vendre à peu près tout et n’importe quoi, même des cigarettes et du papier à rouler ! Même les toilettes sont en nombre suffisants et plutôt hygiéniques : Willkommen in Deutschland.

Alors que l’on s’émerveille encore devant cet étalage de bonnes idées, Slime, se déchaîne sur scène. Cela ne nous parle pas spécialement à nous, jeunes amateurs de punk français mais pour les Allemands, Slime c’est l’un des piliers du mouvement Punk. Un peu comme Metal Urbain chez nous. Les mecs de Slime ont commencé en 1979 avec des albums très subversifs, autant dire qu’ici, ce sont de vrais héros. Musicalement rien de bien neuf mais c’est parfaitement exécuté et malgré la rudesse de la langue allemande, les refrains sont plutôt fédérateurs. Je vous invite à aller écouter leur tube « Schweineherbst », clairement le titre le plus intense en live.

Petite pause et voilà que la bannière de Bad Religion envahit l’arrière scène. Les patrons du punk rock américain nous régalent d’une heure et quart de set à 200 à l’heure. Toutes les époques sont abordées, même le premier EP du groupe à l’exception évidente d’ Into The Unknown, souvent appelé l’EP de la honte par les fans. En vrac, le groupe nous propose  « Sorrow », « Fuck You », « Darma and The Bomb », « American Jesus », « Infected », « Raise Your Voice », « Come Join Us », « Sanity », « New Dark Ages », « Overture »/ »Sinister Rouge », « Robin Hood In Reverse », « Generator », « Recipe For Hate », « 21st Century Digital Boy » mais pour moi le point culminant restera « I want To Conquer The World », morceau pour lequel j’ai toujours eu une passion toute particulière. Ce solo d’intro me mettant toujours de parfaite humeur.

Le groupe aura un problème récurrent de son sur scène : pas de retours chant ! Pour le public en revanche pas de soucis, le son était au rendez-vous. Certains pensaient le groupe sur le déclin après plus de trente ans de carrière, la vivacité du dernier album et la puissance scénique de la section rythmique Jay Bentley, Brooks Wackerman les aura vite fait taire. On regrettera l’absence de Greg Hetson dont le remplaçant, Mike Dimkich de The Cult, assure carrément mais reste en retrait la majeure partie du temps. Enfin saluons les prouesses vocales de Greg Graffin, presque 49 ans et toujours capable de galvaniser un public de 5000 personnes sans fausses notes, même sans retour.

Pas de rappel pour ces mauvais prêtres et c’est après une petite attente qu’arrive NoFX. On le sait, NoFX c’est quitte ou double, soit un show extraordinaire, soit ils sont trop alcoolisés et la performance perd en qualité. Hier soir était un bon soir et le gros Mike a livré une prestation de haute volée. Plus encore que les titres joués, c’est la quantité de vannes et de bons mots entre les morceaux qui aura mis tout le monde d’accord. Là encore, une grosse heure et quart de set et la majorité des grands titres du groupe y passeront. Quelques extraits du dernier album en date seront bien sûr exécutés et le groupe s’amusera pendant tout le concert à nous faire miroiter « The Decline » et ses 19 minutes au compteur ou encore « Bottles To The Ground » qui ne seront finalement pas joués.

Mais l’élément clé c’était le public. Hambourg est une ville d’acharnés de NoFX. Tandis que certains arboraient fièrement des tee shirts : « I’m only here for Nofx », d’autres portaient des tee shirts à l’effigie de la plus célèbre bière locale dont le logo avait été remplacé par celui de NoFX. Ce public survotlé aura même eu droit à une flopée de titres quasi exclusifs pour ce soir : « Insulted By German (again) », « Hamburger » ou encore « I am a Huge Fan Of Bad Religion ».

Impossible pour moi de me souvenirs de tous les titres joués et je n’ai pas envie de tricher en allant voir sur le net.  Ceux qui m’auront le plus marqués sont donc : « Morron Brothers », « The Brews », « Louise », « Champs Elysées », « Franco Unamerican », « Murder The Government », « Don’t Call Me White », « Kill All The White Men », « The Separation Of Church and Skate », « Seeing Double At The Tripple Rock », « Bob », « Linoleum », « I Believe In Goddess », « Fuck The Kids », « Eat The Meek », « My Orphan Year » et « 60% ».

Lorsque Fat Mike part quelques instants se soulager c’est un karaoké improvisé sur « I Gotta Feeling » des Black Eyed Peas qui nous est proposé. Et si c’est bien souvent Fat Mike que l’on garde en tête lorsque l’on pense à NoFX, il serait dommage de ne pas souligné les qualités de El Hefe. Véritable bout en train, bon trompettiste et guitariste parfaitement en place mais ce n’est pas tout il assure des choeurs de haute volée et chante plutôt bien, comblant le manque de puissance par plus de nuances, enfin, lorsqu’on lui laisse prendre la place de lead vocaliste. Et voila que la soirée se clos après un long rappel mais on regrette déjà que des titres phares et régulièrement joués tels : « Dinosaurs Will Die », « Stickin’ In My Eyes » ou ce fameux « Bottles To The Ground » n’aient pas été joués. Le temps de sortir de ce bel hippodrome, de prendre un bus et me voilà chez moi à 23h. Rentré si tôt lors d’un festival de punk rock est pour le moins surprenant mais c’est une bonne chose, cela m’a permis d’attaquer mon report en pleine forme dès le réveil !

Reagir a ce live report :
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