Report: Periphery + TesseracT + Syqem @Nouveau Casino (01.05.13)

- 17/06/13 12:34

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Complet, c’était ce qu’affichait le Nouveau Casino pour la première tournée en headline de Periphery en Europe depuis la sorti de This Time It’s Personnal, et cette tournée démarrait ce soir, jour de la fête du travail. Pour les accompagner il y avait des groupes qui jouent plus ou moins dans la même catégorie, les excellents TesseracT et les inconnus (pour moi) Syqem. La dernière fois que les natifs de Washington DC étaient venus ils ouvraient pour Between the Buried and Me, et les voir en tête d’affiche c’est non seulement la promesse d’un set plus long mais aussi la preuve d’une véritable reconnaissance internationale. Une fois encore, Only-Talent nous a régalé.

J’arrive en plein set de Syqem et je découvre que le chanteur (qui a un petit air de Telle Smith) est également l’un des guitaristes. Ils joueront pendant 25minutes quelques uns de leurs meilleurs morceaux issus de l’album Reflections of Elephant. Leur djent n’est pas follement original même si il y a quelques bons gros riffs bien rebondis qui donnent envie de donner sa chair en pâture au pit. La voix très aigüe de Daniel Bernath est plus que correcte, en revanche elle a sans cesse dû se battre avec la batterie pour se faire entendre. Il y a également un côté sonore et visuel plus épique et plus « metal » qu’en studio qui m’a un peu refroidi et ne m’a pas permis de me fondre dans le show.

 

TesseracT, un groupe dans la même veine que Periphery en ce qu’ils mixent des éléments de djent et de metal progressif mais en nettement moins groovy, moins enragé et en tout simplement plus planant. Cet effet il est avant tout provoqué par la voix des chanteurs, d’abord Daniel Tompkins et Elliot Coleman puis Ashe O’Hara qui a repris le flambeau avec une grâce et une pureté presque anxiogène tant elle semble irréelle.

Cette tournée est une tournée pré-promo de leur futur album Altered State qui ne sera disponible que fin mai, mais dont on a déjà entendu plusieurs extraits, le plus récent ayant été publié le matin même du concert (« Of Matter – Resist »). Quelques « classiques » de One seront repris (ceux ré-enregistrés de l’EP Perspective avec Ashe au chant), mais ce sera majoritairement d’excellentes nouvelles pistes qui seront jouées ce soir. Ashe malgré le fait qu’il se remette tout juste d’un mal de gorge assure sans trop de problèmes sa prestation et son chant très haut. Cette voix envolée peut donner l’impression qu’il ne fait que des vocalises, mais elle en devient bluffante lorsque l’on se laisse prendre au jeu.

Je pense que le set aurait gagné à être plus visuel, avec un petit filtre d’ambiance ou quelque chose de plus conceptuel (qui collerait bien à l’univers du groupe) mais comme ils ne sont pas en tête d’affiche on ne peut pas trop leur reprocher quoi que ce soit. Même si j’avais deux connards devant moi qui n’arrêtaient pas de jacasser et en me bouchant la vue de surcroît, j’ai trouvé le moyen d’en prendre relativement plein la tronche du début à la fin, car il y a de quoi faire du « daydreaming » sans se forcer. Le public également a eu l’air d’apprécier à en juger par les applaudissements et les cris qui suivirent les premières notes de quelques morceaux (surtout « Origin »). J’ai donc été convaincu par TesseracT, j’attends maintenant le nouvel album.

 

Tout beau tout neuf, Periphery fait son retour dans la capitale, sans maquillage cette fois-ci, et avec le bon batteur. En quatre titres ils mettront tout le monde au diapason et donneront tout simplement une leçon de performance. L’évidente « Ragnarok » entame le show devant un public qui ne fait pas montre d’une grande énergie, puis on enchaîne assez vite avec « Scarlet » qui a récemment eu son clip déjanté. Assez déçu qu’ils ne la jouent pas en octobre dernier, je me gave du funk qui se dégage de cette piste, tout le monde se prend d’ailleurs à chanter ses paroles déjà mythiques. La première remarque c’est la perfection avec laquelle Spencer manipule sa voix, sur le chant aigüe ou sur les screams gras, il assure au delà de toute mes espérances. Les deux pistes qui suivent font partie de leur panthéon, extrêmement émotionnelles et touchantes, elle me feront – pour la première fois depuis bien longtemps – lâcher la petite larmichette face à tant grâce et de prestance ; il s’agit de « Jetpack Was Yes ! » et « Luck As A Constant », même si le solo de cette dernière n’a pas été réalisé à la perfection par Misha Mansoor et Jake Bowen. Voilà on a nos quatre premiers morceaux, et on est déjà tous à genou.

La suite continue de nous rappeler à quel point Periphery II : This Time It’s Personnal est un album génial, avec les inséparables « Have A Blast » et « Facepalm Mute » puis leur premier single « Make Total Destroy ». D’ailleurs sur le petit passage calme vers la fin du morceau, je trouve dommage qu’ils aient remplacé le silence supposé régner par un petit beat de batterie, cela retire à la mythologie du moment. Est-il utile de préciser qu’ils finiront leur set par « Icarus Lives ! », soit la piste la plus groovy de l’univers ? Ça jumpera d’un peu partout et ça chantera également pas mal avant que les lumières ne se rallument.

Mais la musique d’ambiance elle ne se relance pas, et on sait tous ce que cela veut dire : rappel. Pendant que les applaudissements tannaient le groupe de revenir sur scène pour un ultime morceau, je me demandais bien quelle piste ils allaient pouvoir nous jouer, un « Ji » ou « The Gods Must Be Crazy » auraient été de bon aloi mais c’était peu probable, on allait donc surement taper dans le premier album. Mais avant cela, Matt Halpern nous fera un petit solo de batterie, pas inoubliable mais qui introduira bien le cover de « Killing in the Name » de Rage Against The Machine et qui sera repris par tout le public. Ensuite nous aurons droit à « Racecar », l’outro du premier album et qui dure un quart d’heure, de quoi prolonger le plaisir.

Jusqu’à la semaine passée j’étais persuadé que le concert de Birds In Row était le concert de l’année, mais je me dois de revoir mon jugement tant Periphery et plus précisément Spencer Sotelo ont plané sur le concert de ce soir. Je crois que jamais de ma vie je n’avais vu une telle performance vocale au chant clair, et bon dieu il a tout de même sacrément la classe. À la manière d’un Larry Bird après un match contre les Bulls proclamant qu’il s’agissait de Dieu déguisé en Michael Jordan, je dirai qu’ici c’était Dieu déguisé en Sotelo. Des tournées dont la première date est Paris on en redemande.

 

Setlist :
Ragnarok
Scarlet
Jetpacks Was Yes!
Luck as a Constant
Have a Blast
Facepalm Mute
Make Total Destroy
Icarus Lives!

Encore:
Drum Solo
Killing in the Name (Rage Against the Machine cover)
Racecar

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