Report: Devil Sold His Soul + Our Theory + Merge + Hot School + Serments @Divan du Monde (06.04.2013)

- 07/06/13 17:21

dshs

Pas vraiment un connaisseur du groupe avant la sortie de leur troisième album Empire of Light, je suis désormais un inconditionnel de Devil Sold His Soul et de leur post-hardcore mélo aux teintes épiques et à la sensibilité à fleur de peau. En espérant que le live soit aussi mémorable que le studio. Pour les accompagner sur toute la tournée française (oui, une vraie tournée française, ce qui prouve bien que les groupes peuvent passer ailleurs qu’à Paris et qu’une tournée uniquement FR d’une dizaine de dates est tout à fait réalisable), Our Theory, qui seront eux-mêmes soutenus par trois autres de nos concitoyens : Merge, Hot School et Serments.

Je vais passer rapidement sur les deux premiers groupes Serments et Hot School, parce qu’il est d’usage de dire que lorsque l’on a rien à dire de gentil, on ne dit rien. Bon, pour Serments, c’est juste que je n’accroche pas vraiment à leur style ; quant à Hot School, on a eu la totale : le jeu de scène sur-chorégraphié, les groupies qui crient, le chant clair faux, les passages electro, l’intro sur du Booba, bref un récital de « ce qu’il ne faut pas faire » : plus de sincérité jeunes gens, plus de sincérité. Enfin il ne faut pas dramatiser, tout ce beau monde est bien jeune, et c’est en se cassant la gueule que l’on apprend à marcher.

 

Viens ensuite le tour de Merge ; on a fait plusieurs chroniques de leurs lives récemment et on passera donc moins de temps sur les morceaux joués en eux-mêmes que sur l’attitude du quintet parisien. On le sent, leur EP Transmission est bien rodé, ils sont en confiance lorsqu’ils le jouent, peut-être trop aux vues des tentatives d’Anthony de faire participer le public au show : hélas c’est un epic fail, ce qui n’entamera toutefois pas leur enthousiasme. L’attente suscité autour de leur nouvel album ne fait que grandir lorsque l’on entend les prestations live de « Joy Illusion » et du nouveau morceau présenté ce soir « Wolf Dagger » qui sera en featuring avec Alex de The Prestige. Pour rester dans les featurings, ce n’est plus l’ancien batteur qui viendra poser sa phrase sur « Ecclesiast » mais Jeremy de My Dog Ate It. Le set se termine sur la classique « Twelve/Nine », émotionnelle à souhait, toujours avec son passage repris de « Letters to You » de Finch : « I want you to know that, I miss you, I miss you so ». Avant de conclure cette partie je voudrais revenir sur une phrase prononcé par Anthony avant un morceau, voyant la foule qui ne se déchainait qu’assez peu : Amusez vous, faites vous plaisir. N’est-ce pas la seule chose dont on a besoin ? Se faire plaisir avec la musique ? En tout cas eux c’est ce qu’ils ont l’air de faire, ils se déchaineront tellement qu’ils ont faillis se mettre des coups de guitares et déchirer leur joli panneau à l’effigie du groupe. Leur set sera hélas écourté d’un morceau, on imagine que c’aurait également été une piste du nouvel album tant attendu.

 

Le main support Our Theory entame son set, et eux aussi on a l’habitude de les voir avec Merge sur scène, ce que ne manquera pas de rappeler Bastien. De leur premier album nous connaissons déjà quatre morceaux (« The Tide », « The Storm », « The Light » et « The Devil ») qui sont à chaque fois parfaitement réinterprétés en live, avec plus de peps et d’énergie qu’en studio. Cette sorte de puissance qu’ils dégagent sur scène donne à beaucoup de gens l’envie de retenter l’expérience en studio. Les performances de Bastien semblent devenir de plus en plus fiables au fil du temps, il tient de mieux en mieux les notes un peu plus haute (surtout sur « The Tide »), tout du moins par rapport à la dernière fois où je les avais vu, c’est à dire en décembre au Batofar. Ce qui m’a en revanche impressionné à chaque fois, c’est la parfaite maitrise du mécanisme entre Bastien et Mehdi qui se comprennent et se complètent avec aisance sur les parties chants. Leur set sera – à eux aussi – malheureusement écourté pour des raisons que l’on ignore, et se terminera avec « The Devil », morceau pour lequel ils ont fait un très joli clip sorti récemment. Ce que je trouve dommage c’est que dans la version studio, les cris soient trafficotés alors qu’il prouve à chaque fois en live qu’il peut parfaitement les assurer, même si au delà de cela le morceau est tout de même très très cool. Pour eux aussi, la sortie de l’album se fait attendre.

 

Après le concert, je me demandais par quel bout j’allais commencer cette chronique, comment l’aborder et comment ne pas laisser parler ma rage infantile. Un peu plus tôt dans la soirée on m’apprenait à ma grande surprise que Ed Gibbs (frontman) avait quitté Devil Sold His Soul et que leur nouveau chanteur n’avait que les concerts de Dunkerque et Strasbourg dans les pattes, et que ses prestations furent plus que médiocres.

C’est donc un peu à reculons que j’y vais, et la partie claire de la pourtant géniale « No Remorse, No Regrets » me confirme dans mes craintes : cet homme chante faux. Comme c’est un peu avec ce morceau que j’ai découvert mon amour pour le groupe, j’avais légèrement les glandes. J’étais, du coup, terrifié de la suite qui se devait d’être « A New Legacy », presque intégralement en clair, et ce fut une fois plus quelques grincements de dents. Par la suite, il s’améliorera un petit peu, il lui fallait le temps de se chauffer…ou à l’ingé de bien régler la reverb. Quoi qu’il en soit leur set – bien que court – reprendra les meilleurs morceaux du groupe tel que « VIII », « Like it’s Your Last » de leur premier EP ou encore « Drowning/Sinking », probablement la meilleure de l’album Blessed & Cursed.

Hélas je ne prends pas un pied d’enfer jusque là, car je n’arrive pas à entrer avec eux dans le show, je ne parviens pas à m’impliquer autant que les zicos, qui pourtant sont parfaitement habités et jouent à la perfection, et je ne peux même pas en vouloir au nouveau chanteur qui donne littéralement tout ce qu’il a, qui chante avec passion et envie, je n’arrive juste pas à m’impliquer. Ce n’est que pour le dernier morceau « End of Days » que je parviendrai éventuellement à oublier tous les petits désagréments et à entrer en communion avec le combo anglais. Quel morceau ! Un petit rappel où ils joueront « The Hope » de l’album A Fragile Hope, et qui sera repris par pas mal de membres du public, pour terminer cette soirée sur une bonne note.

Très étrange donc, pour le premier concert de l’année duquel je ne ressortirai pas entièrement satisfait. De ce fait, j’attends forcément une nouvelle démo de Devil Sold His Soul avec son nouveau frontman. On remettra le couvert dans une semaine, dans la même salle pour l’une des plus grosses date de ce premier semestre, toujours avec Only-Talent.

 

Remerciements : Only-Talent Prod

Tommy

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