Deftones @ Zénith de Paris (06.09.13)

- 13/09/13 11:19

Deftones

Je ne vous mentirai pas en me faisant passer pour un fan de la première heure de Deftones. Mon cœur, à l’époque penchait beaucoup plus Korn et Linkin Park. J’étais jeune me direz vous et quelque part, vous n’auriez pas tort car durant longtemps, la démarche artistique du groupe de Sacramento me semblait assez abstraite, voir insaisissable. Je ne comprenais pas pourquoi un tel enthousiasme entourait chaque sortie du groupe. Puis, n’étant pas du genre à renoncer, j’ai plusieurs fois essayé de me plonger dedans sans véritable réussite. Il a fallu attendre l’arrivée de mon maître spirituel dans ma vie (qui lira surement ces lignes en premier et m’engueulera pour les 2, 3 fautes d’orthographes qui suivront ce report sans pour autant noter l’hommage grandiloquent qui lui revient) pour véritablement découvrir ce groupe. Il fallait juste le prendre par le bon bout, soit l’album Diamond Eyes et son incroyable chanson titre. Profitant de mon statut pour aller voir ce groupe enfin en concert, me voici donc au Zénith au milieu d’une foule majoritairement composée de fans hardcore du groupe. Comprenez : des trentenaires qui soit, ressemblent à des trentenaires et dénotent vraiment du public metal habituel, ou alors des trentenaires qui ont gardé leur fringues d’il y a 15 ans. Ambiance !

Arrivé trop tard pour véritablement savourer la première partie (merci le periph bouché), je me délecte des dernières minutes de Three Trapped Tigers. Un rock épileptique quasi-totalement instrumental avec un batteur fou et des nappes de synthés complètement planantes. A revoir et vite !!

La scène se monte petit à petit, un drapeau décore le fond de scène. Le logo du groupe se superpose à une capture du clip de « Swerve City ». 21h tapante, les lumières s’éteignent, la tension monte, on sent que le public du Zénith est heureux de retrouver un groupe qui a pourtant l’habitude de venir visiter notre capitale souvent depuis quelques années. Le groupe arrive sur scène sous les acclamations et, bordel, nous balancent ce fameux « Diamond Eyes » d’entrée ! Pas la plus vénère, ni la plus appréciée par la majorité, je ne pouvais pas rêver meilleur début pour ma part. Genre le truc qui te met direct dedans ! Et, je spoile dès maintenant, ce soir Deftones nous livrera un gros concert. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que rares sont les concerts où j’apprécie entendre ma chanson préférée dans les 20 premières minutes sans m’ennuyer un minimum après. Aussi parce que durant ces 20 premières minutes, on se prend « Be Quiet And Drive » et « My Own Summer » à la suite : soit 2 des plus gros tubes Nu Metal.

Le groupe semble très heureux d’être à Paris. Chino est toujours aussi impressionnant sur scène, bien accompagné par un Sergio qui remplace de pied ferme le regretté Chi Cheng. Pas d’hommage véritable durant le show au bassiste décédé plus tôt dans l’année mais une ballade dans la discographie du groupe en guise de best of. White Pony est l’album le plus représenté ce soir, inutile de dire que lorsque Stephen balance le riff de « Feiticera », la fosse ne se contrôle plus. Le guitariste est d’une précision redoutable et d’une puissance incroyable. Chacun de ses accords nous prend aux tripes et nous ne lâchera qu’une fois la chanson terminée. Derrière, Abe se déchaine sur sa batterie assurant un groove gras et puissant. Au delà des tubes, les musiciens de Deftones sont excellents, permettant à leurs compositions les plus simples de devenir encore plus puissantes, et aux plus ambitieuses de véritablement créer une atmosphère toujours plus planante et jouissive. Il n’y a qu’à écouter cette merveille de « Rosemary » présente sur le petit dernier des californiens pour vérifier ce fait : lorsque Deftones joue sur les ambiances, érection générale !

Koi No Yokan regorge de chansons sublimes donc, inutile de préciser que l’enchainement « TempestSwerve CityPoltergeist » enthousiasma la foule comme si l’album était déjà un classique pour tout le monde. Bien que très efficace et assez simple, « Swerve City » rend vraiment très bien en live, le public chantant à merveille les « Oh oh oh » du refrain. Sans déconner les gars on se serait cru à un concert de 30 Seconds To Mars ! (Ironie). L’émotion atteindra son comble sur la magnifique « Passenger » juste avant que les dudes tapent un bœuf improvisé et complètement délirant en reprenant « Regulate » de Warren G ! Les Deftones sortent de scène après avoir joué pour la première fois sur cette tournée « The Boy’s Republic » et tout le monde les acclament pour un rappel aussi évident qu’enflammé !

 

Si les choses débutent doucement par « Romantic Dreams » issue du petit dernier, le combo de Sacremento dégaine l’artillerie lourde avec 3 titres du premier album. Pour les fans de la première heure, c’est l’exutoire ultime et la fosse prend des allures de défouloir géant.
Enorme show des Deftones. J’en viens presqu’à regretter de ne pas avoir eu l’illumination suprême avant car le groupe dans un Trianon blindé, ce doit être quelque chose de bien bandant !

Reagir a ce live report :
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