Report: Red Fang + Drawers + Verdun @Saint des Seins (Toulouse) (25.01.12)

- 02/02/12 14:32

Red-Fang-new-song

Il y a des soirs comme ça où une affiche incroyablement alléchante est programmée à deux pas de chez vous. Mercredi 25 janvier, Toulouse accueillait les stars montantes du rock stoner : Red Fang. Mais pour que la soirée soit totalement réussie, les Montpelliérains de Verdun (et non pas l’inverse) et les locaux Drawers étaient de la partie. Tout ça dans le mythique Saint des Seins. Avouez que ça a de la gueule !

A peine arrivé sur place, je me précipite à l’intérieur car Verdun sort l’artillerie lourde avec un gros son prêt à trancher (joli calambour l’ami) ! C’est du doom, c’est incroyablement carré mais aussi incroyablement convenu. Si les premiers titres m’enchantent, je ne peux pas m’empêcher de trouver les riffs redondants. Pour moi il manque un cinquième lascar dans le combo soit pour ajouter quelques notes de claviers ou apporter une seconde voix qui ouvrirait le champ des possibles. Car Verdun nous laisse cette désagréable sensation que l’on a tous connu d’un groupe très bon, au son énorme, aux capacités techniques honorables et avec de bonnes idées mais auquel il manque une once d’originalité. Mais on parle ici de doom et les adorateurs du genre savent clairement ce qu’ils recherchent et devant les accélérations que j’aurais parfois souhaitées, ils auraient crié au scandale et au blasphème. Laissons à Verdun le bénéfice du doute, c’est peut être tout simplement au doom que j’ai des reproches à faire.

Pendant ce set court mais intense la salle s’est remplie pour les héros locaux. Nous sommes maintenant plus de 200 âmes dans le bar, ça commence à sentir la sueur, les blousons en cuir et les cheveux trop longs. Drawers débarque et je comprends soudain pourquoi tant de monde a fait le déplacement. Le groupe fête la sortie de son nouvel album et tous leurs amis sont dans la salle. Drawers pioche ses influences un peu partout et si certains voient du Clutch dans le grain de la voix, les rythmiques, elles, sont plutôt inspirées de Mastodon. Le groupe oscille entre passage stoner, passage métal, passage mélos, passage noisy, bref, un joli patchwork de style plutôt efficace. Scéniquement, on sent que les gars s’éclatent et la salle commence à bien se chauffer. Nos amis de Drawers nous offre un set ni trop long ni trop court, entrecoupé de quelques perles : « Allez, bougez vous un peu, rapprochez vous. Vous préférez qu’on joue du Reggae c’est ça que vous voulez ? ». Aussi dingue que ça puisse paraître, ça marche, la simple frayeur d’assister à un concert de reggae met le public en transe et l’intensité monte encore d’un cran.

Un changement de plateau rapide et voilà les américains. Encore inconnus il y a 3 ou 4 ans, leur premier album sorti chez Relapse Records cartonne alors que le revival stoner est à son apogée. Les clips déjantés du groupe ne sont pas étrangers à leur succès et pour une fois, tout le monde connait leurs têtes avant qu’ils ne débarquent. Premier constat : l’ingé son est vraiment bon. Hormis quelques légers détails à peaufiner niveau retours, tous les groupes de la soirée ont eu un son grandiose et Red Fang n’échappe pas à la règle. Visuellement, la simple présence des mythiques têtes d’amplis Sunn ((O))) suffit à ravir la foule. La foule justement parlons-en. Trois groupes dans une soirée et trois styles différents, cela vous offre un public très varié et quand les hardos s’essayent au pogo plutôt qu’au headbang, ça dégénère. Les turbulences dans la fosse deviendront à peine supportables et il faudra recadrer d’un ton menaçant quelques ivrognes venant s’écraser régulièrement sur la table de merch’. Sur scène c’est l’explosion, les mecs de Red Fang n’imaginaient pas un tel accueil ni même qu’une grande partie du public connaitrait les morceaux et les paroles ! Des solis parfaitement exécutés, des efforts faits pour nous parler en français entre les titres, un joli solo de batterie et la naissance d’un nouveau rite : faire découvrir sur scène le pastis à des groupes américains. L’ambiance était incroyablement fêtarde et tandis que la chaleur montait encore de plusieurs degrés, le sourire des musiciens se rapprochait de leurs oreilles. Un set plus tard, tous les tubes y sont passés avec une mention spéciale pour « Wires » qui a déchainé le public et le groupe, une osmose difficilement descriptible s’est installée. LE moment fort de la soirée. On en finit par casser des cordes ! La chaleur devient presque insupportable et si nos cordes vocales sont au bord de la rupture à force de scander des tubes, les cordes de guitares, elles, ne supporteront pas le choc. Le groupe quitte la scène et nous laisse dans le silence. Après 5 minutes de jérémiades, on vient nous prévenir que le groupe fera bien un rappel mais que pour l’heure ils doivent changer une corde et que donc ça prend plus de temps qu’à l’accoutumée. Deux derniers titres en rappel et déjà, le groupe nous abandonne en nous remerciant une fois de plus. Le set aura mis l’accent sur les morceaux les plus énergiques de groupe, presque punk parfois.

Une soirée mémorable que je termine en papotant avec le batteur du groupe. Je n’ai qu’une chose à dire « En concert le stoner, c’est que du bonheur ».

 

CellarDoor

 

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