Report: Karma To Burn + Jucifer + Rescue Rangers @St des Seins (Toulouse) (03.05.2012)

- 07/05/12 14:55

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Remontons un peu le cours du temps. En juin 2010, j’assistais à un concert qui reste parmi les meilleurs qu’il m’ait été donné de voir. C’était mon premier concert de stoner et l’occasion de pouvoir enfin parler un peu avec M. Nick Oliveri qui jouait avec son groupe de cœur : Mondo Generator. Ce soir là, la première partie s’appelait Rescue Rangers et j’avais particulièrement aimé leur prestation. Retour en 2012. Il y a quelques mois, j’apprenais la venue des légendes du stoner rock Karma To Burn sur Toulouse avec, en première partie, ces fameux Rescue Rangers. Pourtant, je n’étais pas convaincu d’y aller car à l’autre bout de la ville, le même soir, Jucifer devait venir balancer son mur de son à la gueule des Toulousains. Cruel dilemme que voici. Après avoir porté réclamation sur les facebook des différents groupes et des organisateurs, mes prières furent exaucées. Encore une date au sommet du rock stoner et grunge sur Toulouse : Jucifer + Karma To Burn + Rescue Rangers. Autant dire que là, on ne rigolait plus. Quelques mois après avoir accueilli Red Fang, le Saint des Seins, retente l’aventure stoner pour notre plus grand plaisir.

En ce 3 mai, il fallait être là de bonne heure, arrivant à 20h15, j’ai déjà raté le début de set de Rescue Rangers, mais j’arrive pile poil pour entendre LE titre phare du moment : « Creeper, The One Who Creeps ». Enregistré avec Nick Oliveri, le clip du morceau a fait le buzz dans la sphère stoner et en l’absence du patron, Pascal, le frontman du groupe, nous offre une très belle prestation vocale. Excellente entrée en matière. Le reste du set est parfaitement exécuté, les trois compères ont le sourire aux lèvres et la salle se remplit tranquillement. Chacun leur tour les « rangers du risques » m’impressionnent. Petite référence à Tic et Tac mais ce soir, il n’y a pas eu de Toc. Le son est bon, le dernier bassiste en date relève le défi haut la main, bref, à peine le temps se payer une mousse après le set que je file taper la causette au merch. Alors que je lui demande un vinyle de leur dernier effort Manitoba, Pascal me fixe droit dans les yeux et me sort un : « C’est toi M*** ? ». Un peu surpris je dois dire, je vais finir par me faire une réputation! Tout juste le temps de demander ses impressions sur le set, la salle et surtout sur leur duo avec Nick Oliveri que Karma To Burn est prêt à envoyer le bois. Pascal me confiera toutefois qu’ils sont ravis d’avoir pu avoir Nick sur un titre qui ne sonne pas trop Mondo Generator et surtout d’avoir pu le faire chanter plutôt que de se contenter de le faire crier comme c’est souvent le cas sur les collaborations du Mr.

Karma To Burn. Dans le milieu du stoner, il n’y a pas énormément de groupes rescapés de la grande époque des années 90. Des groupes instrumentaux ? Encore moins. Karma To Burn c’est un parcours exemplaire, un groupe qui a préféré casser son contrat avec Roadrunner plutôt que de continuer à se voir imposer un chanteur. Quand on sait que John Garcia y a passé quelques temps, qu’ils ont enregistré un album avec Scott Reeder aux manettes, que le batteur a joué pour Nebula … on peut le dire, on a devant nous des légendes. 50 minutes de show que l’on ne verra pas passer. Encore un trio sur scène. Tous les éléments sont là : cette basse avec une distortion grasse qui nous rappelle les grandes heures de Motorhead, cette batterie puissante, cette guitare au son parfaitement équilibré … c’est bien simple, ce son définit presque à lui tout seul ce qu’est un son stoner. Ce qui frappe chez Karma To Burn ce n’est pas sa douceur comme pour l’atroce boisson gazeuse lactée Dizzy … mais je m’égare. Ce qui frappe chez K2B donc, c’est la symbiose parfaite entre guitare et basse. Un son lourd, compact, presque organique. Et par-dessus tout ça, un batteur fou, rappelant un certain Animal du Muppet show. Le set se déroule dans une bonne humeur extrême. Une joie d’être sur scène très communicative qui ne peut que nous submerger. Soyons honnêtes, je ne pourrais pas vous donner les titres joués ce soir pour une raison simple : les morceaux de Karma To Burn portent des numéros et il n’y a pas de chant. Sans dire que tous les titres se ressemblent, l’ensemble est très homogène et si on reconnait effectivement les riffs, il est difficile de se souvenir de leur matricule. Le grand moment restera tout de même « 20″, grand classique du groupe, qui vient parfaitement clore ce set. Pas de rappel malgré l’attente du public, pas besoin. Encore un détour au merch et c’est avec Rich Mullins (bassiste de son état) que nous parlons un peu de Karma To Burn. On y apprendra que Rich apprécie vraiment La Crosse (vous savez ce sport d’équipe très bizarre et violent) et que son tee shirt « Property of Lacrosse dept » n’était donc pas une blague. Rich nous raconte également que cette tournée européenne a commencé il y a 6 semaines et que globalement, ils s’éclatent plus à Toulouse qu’ à Marseille.

Le bassiste de Rescue Rangers avait fracassé sa basse au sol. Le batteur de Karma To Burn lui avait répondu en balançant à plusieurs reprises une cymbale sur le sol. Autant dire que quand Jucifer débarque sur scène on s’attend à tout … sauf à ça. Le mur d’ampli est bien en place et le son de guitare du plus célèbre des couples grunge (vivants, je précise) était magistral. Seulement voilà, les micros sont défaillants. Contraint à hurler tout du long, Amber Valentine n’y est plus. Les titres sombrent dans un doom de bas étage bien éloigné des atmosphères complexes que le groupe crée sur album. J’aime beaucoup Jucifer mais là, le concert a dégénéré très vite, catastrophe. On préfère écourter notre soirée, oublions que Jucifer était là ce soir, nous aurons d’autres occasions de les voir dans de bonnes conditions. Ce ne serait pas leur rendre hommage que d’en dire plus sur cette soirée.

Cette virée mouvementée en plein cœur du stoner se termine et je repars à pied, un vinyle sous le bras. C’est celui de Rescue Rangers et on ne tardera pas de vous en livrer une critique. En attendant, merci à Toulouse Hardcore Shows, Unholy Dawn et Noiser qui ont permis à cette soirée d’avoir lieu. Et si on poussait le vice jusqu’à retourner voir Karma To Burn à Bordeaux dans quelques jours mais cette fois sur une soirée punk rock avec Mute et Wake The Dead ? Ira ? N’ira pas ? Wait and see.

CellarDoor

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