Report: Lostprophets + Young Guns @ Bataclan (08.05.12)

- 10/05/12 14:23

Lostprophets

La dernière fois que les gallois de Lostprophets avaient foulé le sol de la capital française remonte à leur venue aux côtés de The Blackout le 26 avril 2010. Depuis le sextet s’était montré très discret vis-à-vis du pays de la baguette, certains parlant même de favoritisme envers ses voisins (l’Allemagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni). Et pourtant, c’est forte d’un cinquième album studio, intitulé Weapons, que la bande emmenée par Ian Watkins revient fouler les planches du Bataclan plus de deux ans après leur dernière venue. Retour sur une soirée de retrouvailles plutôt mi-figue mi-raisin.

Pour commencer, en arrivant à dix-neuf heures au numéro 50 du boulevard Voltaire, on est déconcerté de voir un désert humain devant le Bataclan. En entrant on comprend qu’en fait le public est déjà rentré, ceci dit la fosse est à peine remplie et le balcon fermé… Et pourtant à dix-neuf heures trente pétantes, la première partie de choix de la soirée entre sur scène. Les Young Guns arrivent le sourire jusqu’aux oreilles et ne tardent pas à nous livrer un premier morceau qui, malgré un son brouillon parvient à réveiller une partie de la fosse semi-remplie. Au fil des titres les Anglais font monter la température en jouant principalement des morceaux extraits de leur dernier opus en date, Bones (« I Was Born, I Have Lived, I Will Surely Die« , « Bones« , « Learn My Lesson« ). Depuis leur dernière venue qui date du 10 avril, la formation emmenée par Gustav Wood n’a pas revu son set, pour le plaisir d’un groupe de jeunes filles qui scande les paroles. Après une grosse demi-heure de set, les Young Guns se retirent en remerciant comme il se doit le public parisien.

Les lumières s’éteignent une nouvelle fois et retentit l’intro de Lostprophets. Les six Gallois arrivent calmement sur scène, Ian Watkins des lasers verts à la ceinture. Premier morceau joué par le groupe ce soir : il s’agit de «Bring ‘em down», titre d’ouverture de Weapons. Le son est massif, les instruments distincts, cependant le groupe manque de communiquer avec son public et ce pendant les deux tiers du set. Ce qui n’empêche pas la fosse du Bataclan, qui s’est remplie depuis le passage des Young Guns, de remuer et reprendre en choeur les morceaux des Gallois. Lostprophets propose pendant plus d’une heure des titres extraits de leurs cinq albums. Les refrains de «It’s Not The End Of The World (But I Can See It From Here)», «Can’t Catch Tomorrow» et «Wake Up (Make A Move)» font l’effet d’une bombe dans la salle parisienne, malgré le mutisme déconcertant d’un Ian Watkins plus froid que jamais. Il nous faut attendre les premières notes de «Shinobi vs. Dragon Ninja» pour que le show débute réellement, la fosse n’hésitant pas à se mettre sens dessus dessous et même à improviser des wall of death. Dès lors, le concert prend une toute autre tournure, les Lostprophets semblant plus à l’aise. Les morceaux «We Bring An Arsenal», «Last Train Home» et «Burn, Burn» déchaînent le public français malgré la fin du concert approchant. Les Gallois quittent la scène avant de revenir pour un étonnant et détonnant rappel sur un «Everyday Combat» qui transforme le Bataclan en champ de bataille. Une batterie détruite plus tard, la formation quitte la scène en remerciant dignement leurs fans français.

Bien que Young Guns aient assuré leur part du contrat en tant que première partie d’exception, les Lostprophets ont peiné à retourner la salle parisienne comme on l’aurait espéré. Ce sont leurs vieux morceaux extraits de The Fake Sound Of Progress et de Start Something qui auront fait la différence. On espère les revoir en meilleure forme et au plus vite fouler à nouveau les planches de la Capitale.

Setlist :

Bring ‘Em Down

It’s Not The End Of The World (But I Can See It From Here)

Better Off Dead

Can’t Catch Tomorrow

A Town Called Hypocrisy

Another Shot

Wake Up (Make A Move)

Where We Belong

Last Summer

Rooftops (A Liberation Broadcast)

Shinobi vs. Dragon Ninja