Report: This Deafening Whisper + Merge + Our Theory + Alaska + Dying 69 @Batofar (10.12.12)

- 15/12/12 22:47

hopes die last

À cause, ou grâce c’est vous qui voyez, de l’annulation de dernière minute de la tête d’affiche Hopes Die Last, on avait droit ce lundi a une soirée 100% scène française. Le post-hardcore était de rigueur, et même si Only-Talent Prod a tout tenté pour maintenir les italiens au haut de l’affiche, ce sont les This Deafening Whisper qui les ont remplacé. Je dois avoué être plutôt content de cette soirée, car il régnait une véritable bonne ambiance, un soupçon de fraternité entre les groupes (avant que les gens entrent on entendait même parler d’un foot inter-band), et malgré l’annulation le Batofar était presque plein, un lundi de surcroit.

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C’est calmement que la soirée démarre avec Dying 69 et même si la salle n’est pas remplie il y a tout de même pas mal de monde devant les rookies de la troupe. Honnêtement je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec eux, les connaissant simplement de nom, mais j’ai été agréablement surpris par leur prestation. Pas vraiment convaincante mais tout de même plus que correct, c’est vers le côté chant clair que ça coinçait. En effet, les screams puissants et parfaitement exécutés donnaient un coup de fouet au set quand le chant clair me paraissait banal et pas forcément de bon aloi. Une bonne prestation néanmoins.

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Les deuxièmes à s’avancer au son des vagues sont Alaska, pour leur première date à Paris, et après avoir entendu leurs mésaventures des précédentes tournées ils avaient bien besoin d’une bonne date homemade rassurante. Ce fut, je pense, le cas car leur son très efficace et catchy sachant faire bouger le public en a soulevé plus d’un, que ce soit avec « Into the Sea » (ma préféré de l’EP) ou la déjà connue du public « Mind Injuries ». Leur set m’a rassuré sur un point, mais a confirmé mes craintes sur d’autres. Pour les craintes il s’agit du même problème que j’ai eu avec l’EP : le chant clair ; je n’accroche pas vraiment au grain ni à la tonalité des phrases, et même si Kevin se fait aider par Florian (batterie) qui donne littéralement tout ce qu’il a, cela reste leur point faible de mon point de vue. Le point rassurant c’est bien entendu le scream, extrêmement violent et parfaitement juste, les différences d’intonations sont maitrisées et rendent bien sur scène. Tout l’EP Into the Sea sera passé en revue, et le public semble apprécier la prestation, de quoi être satisfait.

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J’attendais vraiment de voir ce que valait Our Theory en live, et notamment la voix de Bastien, non pas que j’étais inquiet mais plutôt curieux de voir son rendement en direct, amoureux que j’étais tombé de « The Tide » dès sa sortie. Quelques morceaux plus tard je suis parfaitement rassuré, le bougre est dans un grand soir, et ses intonations de voix diffèrent un peu des versions studios ce qui permet de voir certains passages sous un autre angle. « The Tide », « The Light », « The Storm », aka les trois morceaux déjà publiés sur la toile font fureur dans la salle, et la relative redondance de certaines pistes traînant un peu la patte sur la longueur n’empêche pas le public de prendre son pied. Bastien est très bien aidé par son guitariste Mehdi qui joue son rôle de couteau suisse, en apportant bien plus qu’un simple « backing vocals » et qui permet à la prestation d’être complète sous tous les angles. Ce que j’ai remarqué d’intéressant également, c’est que Bastien fait à l’instar de son collègue Anthony de Merge des petites variations ou des petits « freestyle » sur la fin des longues notes, signe que les mecs sont en confiance et s’amusent. Je ne sais pas vous mais moi ça me plait. Enfin, on sait que Our Theory n’est pas une musique fait de breaks et de passages ultra puissants, mais les quelques screams poussés par Bastien et Mehdi ont réellement eu une forte influence sur le set, tout comme leur jeu de scène énergique. L’EP tarde à sortir, encore plus maintenant que j’ai posé une oreille sur « The Devil ».

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C’est déjà l’avant-dernier groupe de la soirée, et on peut dire qu’il n’a pas eu de bol. Un sample introductif qui ne marche pas avec aucun retour pour le batteur, une guitare qui se débranche sur la fin d’un morceau et une baston déclenchée en plein set, qui dit mieux ? En tout cas c’est avec une bonne dizaine de minutes d’attente que Merge démarre son set par la classique « Calypso » mais le public n’est pas rancunier, surtout que les parisiens donneront tout pour se rattraper. Comme ils ont déjà fait un concert il y a peu et qu’un long, long (oui long) report a été écrit, je ne vais pas détailler leur prestation comme je le ferai avec un groupe que je connais pas cœur. La première fois que j’ai vu Merge ils s’appelaient Marie Kimberley et j’avais dit ceci dans mon report à propos de leur forntman Anthony : « On se demande comment un si petit gabarit peut sortir une voix pareille ». Un an et demi plus tard je tiens le même discours, mais en mieux.

Si ma proximité avec la scène m’a empêché de prendre du recul sur le chant clair que je n’entendais pas très bien (ajouté à sa fâcheuse tendance d’éloigner trop le micro sur les longues notes) c’est sur le scream que mon cerveau s’est auto-enculé. Très hardcore, très puissant : « too big, too strong » comme disent les commentateurs US. C’est la puissance de ses cris qui donnent aux prestations lives une saveur que le studio ne permet pas de transmettre, sans négliger pour autant la force émotionnelle transmise par le kido. Comme pour Our TheoryMerge possède avec son nouveau guitariste Louis un vrai back up vocal, qui chante et scream très bien, apportant de la profondeur et un peu de souffle à Anthony. On ne peut cependant que se délecter de la maestria avec laquelle Julien branle son manche, et Kazu…ancien bassiste passé batteur…on m’avait dit juste avant le concert « Il ne joue pas de la batterie, il est la batterie » : approved. Quelle énergie !

Après « Ecclesiast » durant laquelle l’ancien batteur Victor viendra poser une phrase, se jeter dans le public, puis se battre avec un type sur lequel il avait sauté (rixe à laquelle ma tentative de séparation des protagonistes fut un piteux et ridicule échec), « Twelve/Nine » met fin à la première partie du set dans une certaine euphorie. La prestation habitée (quiconque voit Anthony sur scène peut deviner assez facilement que son idole s’appelle Daryl Palumbo) s’achève par deux nouvelles pistes dont la plus mature et plus sombre « Joy Illusion » qui sortira lundi 17. Malgré les soucis ils ont fait face avec professionnalisme et confiance en eux, et se sont contrôlés à la vue de la Cougar dansant de matière douteuse dans le pit, et ce n’était pas une mince affaire.

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La soirée est bien lancée, le public est au rendez-vous mais This Deafening Whisper part avec plusieurs inconvénients. En effet, ils sont là pour remplacer Hopes Die Last qui n’a finalement pas fait le déplacement, mais en plus, leur second guitariste est à l’étranger. C’est donc sans être nécessairement attendu et avec des musiciens de remplacement que TDW monte sur scène. La grande majorité de la foule s’est éclipsée, mais le quintette se donne quand même. Dès le premier riff de guitare, les quelques personnes restantes commencent à bouger. Le fond de la salle, plutôt vide, est pris d’assaut par les deux ou trois mosheurs encore dans la salle. Le groupe sur scène bouge, et le frotman décide même de profiter de l’espace qu’offre la fosse pour descendre et partager réellement ce moment avec son public. Les musiciens s’en sortent bien, même les guitaristes extérieurs au groupe qui enchainent les morceaux. Le batteur, entouré de cymbales est excellent. La soirée s’achève sur une bonne note, la scène française ce soir, a fait ses preuves.

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Si vous avez aimez les soirées comme celles de ce soir je vous invite à vous bouger pour votre scène locale, aussi petite soit-elle (parisienne ou pas), et si vous avez fait de belles découvertes vous pouvez retrouver nos interviews des frontmen de Our Theory, Merge et This Deafening Whisper iciici et ici. Merci à Only-Talent Prod.

Tommy & Kathleen

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