Report : Cult of Luna + Abraham @Le Divan du Monde (24.01.13)

C’est pour défendre son album Vertikal qui sortira le lendemain de cette date que Cult of Luna pose ses valises au Divan du Monde en ce 24 janvier, soit près de 4 ans après son dernier passage dans la capitale.

Ce sont les suisses d’Abraham qui ont la tâche d’ouvrir pour les suédois ce soir. Et c’est à 18h45 que les musiciens investissent la (petite) scène du Divan. La salle est déjà plus que bien remplie et c’est donc devant plusieurs centaines de personnes que le groupe va dérouler son post-hardcore. D’entrée, on sent clairement que Cult of Luna est une source d’inspiration indéniable, la musique du combo étant tout de même plus brute et beaucoup moins travaillée que celle des suédois. Pendant 45 minutes, le groupe enverra donc des compos lourdes et grasses devant un auditoire plutôt attentif et concerné et aura droit à un accueil plus que poli. Sans être un concert mémorable, la mission est donc accomplie : prestation sympathique, bon accueil et salle chauffée.

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Comme à l’accoutumée, ce sont les musiciens de Cult of Luna en personne qui viennent effectuer les derniers réglages et positionner leurs instruments. Prévus à 20h, ils rentrent en scène à 20h15 au son de l’intro de Vertikal, « The One » . Cette fois la salle est pleine à craquer, prête à exploser et c’est littéralement en transe que le groupe enchaîne logiquement avec le très efficace « I: The Weapon » . Le décor est minimaliste, mais ce n’est pas là l’intérêt d’un concert de Cult of Luna, les musiciens au nombre de 7 (3 guitaristes, 1 bassiste, 2 batteurs et 1 clavier) occupant totalement l’espace de manière impressionnante. Le jeu de lumière est également impressionnant et ne fait que confirmer l’avertissement auquel les spectateurs ont eu droit à l’entrée quant à l’utilisation de nombreuses lumières stroboscopiques. L’album n’étant logiquement pas encore connu de tous, l’ambiance est particulière mêlant retenue, attention et implication de la part du public. A l’entame de « Ghost Trail » , on sent que le public revient en terrain connu et que certains sont clairement venus pour avoir droit à leurs anciens titres fétiches. Mais ceux-là déchanteront vite, la setlist étant en effet constituée de pas moins de 7 titres du nouvel album pour un total de 10 titres joués ce soir. Mais le pari du groupe, certes risqué, fonctionnera à merveille, le public semblant totalement absorbé par l’univers plus industriel de cet album et donc de cette tournée, notamment sur le très long « Vicarious Redemption » avec ses 20 minutes et ses 5 minutes d’intro créant une ambiance hypnotique. Cult of Luna en live est une réelle expérience sensorielle plus qu’un simple concert. Les musiciens ne viennent pas interpréter leurs titres les uns à la suite des autres, ils vivent leur musique, la ressentent, la partagent. Ils prennent tour à tour des poses statiques et torturées, dégageant une puissance énorme dans tous les cas. Si vous êtes sensible à la musique et à l’univers du groupe, vous ne pouvez que vivre cette expérience de manière totale et vous prendre une méchante claque. Si en revanche vous n’y êtes pas familier, soit vous rentrez dedans et vivez l’expérience, soit vous resterez simple spectateur en dehors de tout ça et n’apprécierez pas forcément la chose. Sans aucun discours entre les titres et sans rappel inutile (pourtant réclamé) pour ne pas casser l’ambiance instaurée, le groupe achève son concert sur l’enchaînement « Disharmonia » – « In Awe Of » avec son énorme montée en puissance et son final dantesque, les musiciens quittant la scène comme ils l’ont investi : en transe…

Cult of Luna a encore une fois délivré ce soir une excellente prestation en tous points, rendant l’immersion facile et instantanée dans leur nouvel univers. Et malgré 4 ans d’absence scénique et seulement quelques concerts à jouer ce nouvel album, il n’y a rien à redire tellement l’expérience était jouissive.

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Setlist:
The One
I: The Weapon
Ghost Trail
Finland
Mute Departure
Vicarious Redemption
Owlwood
Passing Through
Disharmonia
In Awe Of

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Geoffrey