Report: Kwoon + Our Ceasing Voice + Man Is Not A Bird @ Divan du Monde (18.02.13)

- 20/02/13 23:08

kwoon

Il y avait bien longtemps que je voulais me refaire un petit concert de post-rock, où n’importe quoi d’ambiant mais dans un style différent de Cult of Luna dont je me suis délecté le mois dernier. Cette petite date me servira également de test pour la jeune organisation Paper Scissors, et de prémices au furieusement alléchant Post-Rock Fest des 31 mars et 1er avril (avec en bataille Lost In Kiev, The Random Monsters, Toundra etc..). Sur le ring du Divan du Monde ce soir on retrouve deux groupes français et un autrichien : Kwoon en tête d’affiche, supporté par Man Is Not A Bird d’abord puis Our Ceasing Voice ensuite.

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Après être arrivé pile à l’heure au guichet j’ai déjà une remarque : quelle bonne idée de donner un ticket même à ceux qui ne paient pas leur place ; c’est peut-être un détail ridicule mais pour les collectionneurs de souvenirs en tout genre c’est toujours agréable. Les premiers à monter sur scène sont donc les parisiens de Man Is Not A Bird, forts d’un premier EP Restlessness qui m’avait bien plu (chronique ici) mais dont j’attendais de voir la tenue de route en live (malgré le teaser que fut la vidéo de leur live à Laval → ici). On entend alors les gazouillis d’oiseaux retentir dans la salle, supplées par des oiseaux en carton brandit par les fans, des gazouillis, encore des gazouillis…oui en fait il y a un petit problème technique qui empêche le quatuor de commencer proprement son set. Six ou sept minutes plus tard le sample de « Ø » retentit dans le Divan (« who will protect us from our protectors ? »), et c’est parti pour un long voyage. Concentrés, les jeunes enchainent rapidement avec « Desire to Escape Problems » et son sample sur la thérapie par l’orgasme, puis « Guardians of the Trees » également issu de l’EP Restlessness. Le jeu de scène des deux guitaristes est particulièrement énergique et habité, on sent qu’ils essaient de nous faire entrer dans leur monde et pour ma part j’y arrive sans trop de soucis ; le bassiste lui est plus stoïque mais il n’en reste pas moins efficace. Plus encore que pour le funk je trouve la basse essentielle pour ce type de post-rock, on arrive vraiment à apprécier chaque note et chaque subtilité en live, chose plus difficile dans le hardcore. Grosse prestation de la part des zicos ce soir, qui parleront juste ce qu’il faut et donnerons juste ce qu’il faut de remerciements pour ne pas trop briser l’ambiance globale, même si les transitions entre les pistes sont un peu brutales. Le son rendait si bien qu’à un moment j’ai cru entendre les guitares chanter des « wohoho » tout doucement. Après un joli passage en taping et quarante bonnes minutes de jeux, les locaux sortent de la scène, et ils peuvent être fiers de leur prestation qui m’aura plus que convaincu, j’ai hâte d’y retourner.

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Inconnus au bataillon, je ne savais même pas que Our Ceasing Voice n’étaient pas français avant ce concert, mais une chose est sûre : je ne suis pas prêt de les oublier. Au bout d’un quart d’heure de set, j’étais déjà en train de me dire que ce pourrait être l’un des meilleurs concerts de l’année. Leur musique se compose de sons post-rock énervés et habités d’un côté, et d’immenses passages ambiants et expérimentaux de l’autre. Leur set jonglera avec maestria entre ces deux aspects de leurs compositions, apportant de temps à autres une touche de chant un peu étrange, entre l’un des guitariste qui tantôt susurrait, tantôt tentait un scream un peu glauque, et le bassiste qui chantait « normalement » mais sans grosse réussite. Qu’importe tant qu’il y a l’envie. Et l’envie était là, dès les premiers instants où les quatre gratteux (trois guitares et une basse) se sont tenus en ligne devant nous, tels des généraux de l’armée rouge prêts à nous donner une bonne leçon. Our Ceasing Voice m’a avant tout impressionné par la prestance de leur prestation, et le charisme avec lequel ils ont dominé la salle et mis tout le monde d’accord. Les spasmes incontrôlables de leurs passages énervés face à la concentration et l’inventivité de leurs périodes d’expérimentation. Le bassiste et leader du groupe par exemple – qui ressemblait à une fusion de Dustin Hoffman et Richard Anconina – a utilisé une sorte d’archet pour jouer de sa basse : quelle riche idée ; elle sera reprise par le guitariste du bout droit de la scène qui utilisera également un petit stylet en acier pour faire ses barrés ; quand au batteur, il a utilisé divers instruments de percussion allant du balais jusqu’au bout de sa baguette qu’il frottait sur ses cymbales. Les nouveaux sons crées par ce genre d’inventivités permettent de créer une ambiance démentielle qui a scotché une partie de la salle. Tous ces artifices se sont ajoutés à leur dextérité et aux déferlantes des guitares électriques et sèches (sur un morceau), pour un show plus que complet. Les quelques mots de français prononcés par le bassiste furent agréables, mais comme avec Man Is Not A Bird ils furent rapides pour ne pas briser l’atmosphère du set. C’est également au bout de quarante minutes qu’ils quittent la scène, en me laissant ébahit devant leur prestation, et en m’ayant fait découvrir a posteriori l’excellent groupe Kosslowski, puisque l’un des guitaristes en portait le t-shirt. À en écouter la populace de la salle, le live est très différent du studio, mais toujours est il qu’Our Ceasing Voice m’a mis une énorme claque. Vive l’Autriche !

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Hélas je ne peux en dire plus sur ce magnifique concert, car comme ma montre me l’a indiqué en milieu de show, je risquais de rater la prestation de Kwoon car j’avais – littéralement – un train à prendre (hip hip hip hourra pour les non parisiens). Cependant j’ai vu une bonne paire de gens avec des caméras dans la salle (des caméras pros j’entends) qui ont filmé les deux premiers sets, et avec de la chance elles étaient encore là pour Kwoon. Espérons que dans quelques jours ces vidéos apparaissent sur la toile, que je puisse compenser mon manque.

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Tommy

Remerciements: Nizza & Paper Scissors.

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