Report: A Lot Like Birds + Violet + The Butcher’s Rodeo + Bufford Tannen @Le Klub (27.02.13)

- 01/03/13 23:15

ALLL_EURO

Première date de l’année pour les filles de I-Scream Asso, et elles nous ont particulièrement gâté avec à l’affiche l’un des groupes les plus excitants qui soit : A Lot Like Birds ; l’un des gros espoirs du post-hardcore anglais : Violet, qui aurait du passé en juillet dernier avec The Elijah et Listener mais dont la tournée avait été annulée ; et deux groupes français qui envoient du bon bois : The Butcher’s Rodeo et les revenants de Bufford Tannen.

 .

Ce sont d’ailleurs ces derniers qui entament le show dans un Klub rempli au ¾. Ils n’avaient pas joué depuis deux ans, ils n’ont donc aucune excuse pour ne pas envoyer la sauce, pas de fatigue de tournée, peut-être un peu de trac ? Nah, ils ont faim et cela ce ressent, ils donnent tout ce qu’ils ont tant sur leurs anciens morceaux (que je ne connaissais que très peu) que sur les nouveaux. On les sent heureux de pouvoir rejouer, plaisir qui est assez communicatif puisque la salle semble apprécier le show avec de chaleureux applaudissements entre les pistes. Vient ensuite le moment que j’attendais avec impatience, celui où l’on entendrait leur nouvelle piste « I’ll Keep Crawling ». Verdict : la piste déjà bien agréable en studio est vraiment énorme en live, sa puissance est décuplée par leur énergie, le chant clair est très entrainant, et la mécanique entre les deux chanteurs marche parfaitement (ce qui ne sera pas évident pour chaque groupe mais on en reparlera). Un tout nouveau morceau fraichement fini nous sera d’ailleurs proposé en fin de set, histoire de mettre encore plus l’eau à la bouche quant à leur prochaine galette, EP ou LP, en tout cas on a hâte et on attend de réentendre très vite du Bufford Tannen. À part ça j’ai passé la moitié du set à chercher un sosie du chanteur (c’est un genre de TOC) et j’ai finalement opté pour Maurice Barthélemy, soit l’amalgame du chauve à barbe.

 .

Place ensuite à la nouvelle vague, The Butcher’s Rodeo, qui se sont forgés une petite réputation de fou furieux sur scène, cette date ne fera pas exception. De retour d’une tournée avec Noswad, Vince n’a pas l’air d’être affecté plus que cela par son activité dans trois groupes (AqME pour le troisième) puisqu’il ne souffrira d’aucun manque vocalement parlant, donnant même un peu la leçon au groupe qui suivra, et s’imposant en patron de cette nouvelle scène hardcore qui donne des frissons. On aura droit à pas mal de morceaux de leur EP Like A Hobo On A Bison comme « Need to Murder » ou « My Vengeance » (pour laquelle il y a eu un genre de clip sorti il y a peu). Kwet donnera de temps à autre un coup de main à Vince (notamment sur « The Funeral Thirst Of A Giant »), même si il assurera à la perfection sa prestation, tant au chant clair que crié ; finalement ce mec reste une bête sauvage. Très énergique, leur set ne laisse aucun répit, ce qui me laisse perplexe sur un point : a-t-on eu droit à de nouveaux morceaux ? Il me semble que oui, mais j’étais tellement aspiré par leur fougue que j’en ai perdu mes repères. En tout cas comme avec Bufford, on attend le nouvel EP des bouchers non sans excitation. À part ça ils en ont profité pour introduire un nouveau membre au public, et ils ont – comme à l’accoutumée – mis une bonne grosse claque d’enculé à pas mal de monde. Mais pourquoi si peu de gens se bougent les fesses pour les voir !

 .

Lorsque l’on dit que l’on va passer au quart d’heure américain, on ne s’attend pas littéralement à ce qu’il dure un quart d’heure. Bon certes j’exagère un peu, mais la prestation des attendus Violet a beaucoup laissé à désirer tant sur le fond que sur la durée. Le set a démarré avec un petit sample du film Le Dictateur (de toute évidence ce doit être la mode) avant d’envoyer l’un de leur nouveau morceau (je crois) en introduction. On en est à trois minutes de show et plusieurs remarques sont à faire : même avec mes boules quiès j’ai été assommé par la réverb du chant clair proprement insupportable sur cette première piste (je ne l’ai pas entendu sur la suite mais parait-il que sans bouchon elle était encore bien présente) ; le nouveau chanteur clair – dont je ne m’attendais pas à ce qu’il ait l’air d’être un redneck de 16ans – était apparemment malade (en même temps c’est pas en se baladant pieds nus que cela va s’arranger) et de ce fait ne bougeait pas d’un pouce ; ce qui amène au troisième point et le troublant trou noir qui existait entre ce dernier et Charlie Bass le screamer qui se démenait dans tous les sens même si il se contentait de répéter le même pas de danse. Un jeu de scène bizarre donc mais des prestations vocales plutôt correctes pour ma part, majoritairement parce que j’adore le style « Jonny Craig » de la voix de Jordan et le grain torturé de Charlie. La réadaptation des anciens morceaux, à savoir « The Brightside » et « Perspectives » ne fonctionnera que pour cette dernière, car il est vrai qu’il y a un côté « je fais mes vocalises » sur certaines parties de « The Brightside » qui ne sont pas toujours rattrapées par la beauté du grain. À part ça, leur prochain album devrait être vraiment pas mal car « And Then The Letting Go » est vraiment un excellent morceau et il a de quoi faire avec ces chanteurs une fois en studio. En plus de leur très courte et assez étrange prestation, Violet a souffert – comme beaucoup d’autres – du son assez piteux de la cave qu’est le Klub.

 .

Je voue un culte quasi sans limite à Kurt Travis depuis les deux excellents albums qu’il a fournit avec Dance Gavin Dance (Dance Gavin Dance et Happiness), j’aime sa voix, j’aime son charisme et j’aime sa façon de faire les choses ; preuve s’il en fallait son EP solo Wha Happen ? s’est glissé sur le podium de mon top annuel 2012. Lorsqu’il s’est associé avec Cory Lockwood (aka la version 2.0 de Cedric Bixler-Zavala) et aux autres génies musicaux de A Lot Like Birds – car appelons un chat un chat ces mecs sont des dieux dans chacune de leur branche – j’ai été plus qu’excité d’entendre leurs travaux. J’en avais rêvé, I-Scream l’a fait, j’ai pu voir à quoi ressemblait la perfection.

Pour en finir avec cette histoire de mécanique entre deux chanteurs (en même temps trois groupes sur quatre avaient deux chanteurs), celle entre Kurt et Cory était simplement magnifique à voir, une complémentarité et une complicité palpable, l’un chantant parfois les passages de l’autre et vice versa, les deux fournissant une prestation habitée et sincère, ne retenant pas leurs cris et ne ménageant pas leur énergie. Sans blague, les voir danser comme cela sur une si petite scène m’a donné des frissons. On aura droit aux highlights de leur album Conversation Piece, commençant par « Orange Time Machines Care » après un sample se terminant par « you don’t know anything about ROCK&ROLL », avant d’enchainer avec l’incroyable « Think Diry Out Loud » et son espèce de refrain électrisant donnant des fourmis dans les jambes de toute la salle. Le Klub a dansé et chanté ce soir, et pour ALLB il a fait honneur à la France.

Pour moi c’est typiquement le genre de groupe où aucun des musiciens n’est laissé de côté, chaque note, chaque subtilité compte, du bassiste au batteur (dieu quel batteur…) chaque vibration est pensée pour nous faire ressentir des choses incroyables. Oui c’est un passionné qui a vécu ce concert comme – pour l’instant – le meilleur de l’année, et c’est ce même passionné qui a fait trois fois le tour du monde dans sa tête au moment des premières notes de trompette de « Vanity’s Fair », un classique incontournable, symbole de la créativité et du génie du sextet. Avant de repartir ils nous joueront « Properties of Friction » et un morceau de Plan B leur premier effort qui sera parfaitement réinterprété par Kurt. La dernière piste, je l’attendais, est mon gros coup de cœur de l’album, douce, sensible et inventive, elle me fait passer par un bon florilège d’émotions à chaque fois que mes oreilles se posent sur elle, et le dialogue crié entre Kurt et Cory vers le dénouement est l’un des passages les plus habités que j’ai pu entendre au long de ma courte vie : merci pour ce « The Blowtorch Is Applied To The Sugar » d’anthologie.

À part ça ils n’ont joués que six morceaux, Kurt s’est bien amusé à faire chier un des mecs du premier rang en lui piquant sa casquette et ils ont oublié de jouer la pourtant incontournable « A Satire of a Satire of a Satire is Tiring » ; pour un concert où ce sera finalement la troisième tête d’affiche qui jouera le plus longtemps. Grosse claque mise par un groupe, clairement une classe au dessus de tout le reste.

 .

 .

Remerciements : I-Scream Asso

.

Tommy

Reagir a ce live report :

AFFICHE-Festival-Bring-The-Noise
AFFICHE-Festival-Bring-The-Noise
DSC_0171
10410631_10152434238362045_5258387276400169497_n
BSC - Review ATR -live
Deftones
Paramore visuel
New Found Glory Divan Du Monde
1013544_143931349145084_137504197_n
2013-MondoEurope_-mail
CTTS
Propagandhi - Live au Petit Bain - 9 juillet 2013 | Jean-Christophe Besson - Tous droits réservés.
OTB FEST
551329_10151471058378217_1044561073_n
ADMIRALS+ARMS+flyerAA2
flyersensesfail
emmure
dshs
Icarus Festival
Paramore